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« Pourquoi je déteste Montréal »

L’auteure Isabelle Berrubey (Photo Facebook – Isabelle Berrubey)

Se vider le cœur et défendre les régions, c’est ce que fait l’auteure Isabelle Berrubey dans son nouveau livre, un essai assez évocateur intitulé « Pourquoi je déteste Montréal. »

Bien connue pour ses histoires médiévales, l’auteure fait un retour à l’essai en mettant en perspective la façon dont Montréal prend beaucoup de place, plus que les régions.

« La dernière fois que je suis allée à Montréal, c’était l’an dernier. Je suis allée au Salon de la passion médiévale avec mon éditeur, mais j’avais déjà commencé à réfléchir à Montréal avant ça. J’y ai fait plusieurs salons du livre et j’ai participé à quelques activités. Je ne suis pas une touriste très assidue en ce qui a trait à la Métropole, surtout depuis les dernières années, où il y a beaucoup de travaux. »

Envahi par la Métropole

« Pendant la pandémie, je me suis rendu compte que nous, les régions, on était de plus en plus envahis par Montréal. Envahi sur les ondes, envahi dans notre culture, envahi de toutes sortes de façon. Comme j’étais à la retraite et que j’avais le temps de réfléchir, l’idée a muri et elle a donné place à ce livre. »

Isabelle Berrubey et la page couverture de son nouveau livre (photo montage courtoisie)

« Le livre met en lumière toutes les iniquités qu’il y a entre la métropole et les régions. Ce n’est pas seulement une critique de Montréal pour le but de critiquer, c’est aussi, peut-être même plus, un plaidoyer pour les régions, par comparaison entre les deux éléments. »

Les comtés

Pour donner un exemple de ces iniquités dont parle madame Berrubey, elle souligne l’enjeu des comtés.

« On sait que nous avons de très grands comtés, mais à Montréal, ils les empilent les uns par-dessus les autres. Mais au fond, nous avons les mêmes besoins partout. Nos députés font du kilomètrage peu importe leur parti pour aller à la rencontre des gens. Je trouve que ça n’a pas de bon sens, parce que nous n’avons pas de poids politique. Comment pourrions-nous développer nos régions, si tout l’argent et tout le pouvoir sont centralisés à Montréal? »

La santé aussi

« Les décisions qui sont prises pour le système de santé sont d’abord prises pour Montréal. Nous, ensuite, on doit faire avec ce qui a été décidé. Quand les vaccins sont arrivés, ce ne sont pas les régions qui en ont bénéficié en premier, c’est Montréal. Il y a aussi des endroits où l’on dit que les urgences débordent, à Maisonneuve ou Rosemont. Nous, on entend peu parler de nos urgences. Souvent, elles ferment et les femmes font 150 kilomètres pour aller accoucher. Ce n’est pas normal, mais on parle de Montréal. »

Le livre

Ainsi, l’auteure n’aura pas manqué d’éléments pour garnir son livre. Ce dernier, récemment paru, n’est pas encore disponible dans les librairies. Il devrait toutefois l’être à la fin du mois d’avril.

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