Actualités > Politique > Les ministres de la CAQ sont discrets
Politique

Les ministres de la CAQ sont discrets

Leur accessibilité est remise en question
Le premier ministre du Québec, François Legault et la présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel. (Photo courtoisie CAQ)

Différents intervenants s’interrogent sur le manque d’informations publiques qui sont disponibles lors de la visite de ministres du gouvernement provincial de la Coalition Avenir Québec (CAQ) dans la région.

Il arrive que des ministres fassent des tournées de consultation régionales sans nécessairement rencontrer la presse. Ils se rendent toutefois disponibles pour les groupes intéressés, notamment lorsque des projets de loi ou des modifications réglementaires sont envisagées. Toutefois, ces derniers temps, des tournées ministérielles ne sont pas annoncées, ni pour les médias, ni pour des groupes qui auraient eu un intérêt certain à les rencontrer.

La semaine dernière, la ministre de l’Éducation supérieure, Pascale Déry, est venue dans la région. Elle a rencontré des dirigeants de l’UQAR, du Cégep, de l’Institut de marine et des élus, mais il semble qu’un seul média, Radio-Canada y ait eu accès. Elle a pris part à une entrevue radio. Le Journal Le Soir n’a jamais été avisé de sa visite. Tout comme un autre collègue, Francis Belzile, de la radio FLO 96,5 FM, qui s’étonne lui aussi de cette façon de faire.

Grève étudiante

De mémoire de journaliste, les partis politiques et les gouvernements ont à peu près toujours avisé les médias à l’avance des visites de leurs représentants, histoire de se donner de la visibilité et de se rendre imputables. Si ce n’est en organisant des points de presse, en permettant d’obtenir des entrevues.

Or, la visite de la ministre est survenue quelques jours à peine après une grève étudiante qui a perturbé les activités de l’UQAR et du Collège de Rimouski pendant toute une semaine de travail. Il nous semble que cela aurait mérité un point de presse.

Une marche tenue dans le cadre de la récente semaine de grève étudiante. (Photo: courtoisie)

Action communautaire

Le coordonnateur de l’organisme de défense des droits des personnes en situation de pauvreté, Action populaire Rimouski-Neigette, Michel Dubé, a un autre exemple en tête.

« Nous avons entendu que la ministre de la Solidarité sociale et de l’action communautaire, Chantale Rouleau, est censée venir dans la région dans le cadre d’une tournée provinciale et on aimerait pouvoir se préparer. On veut la rencontrer, mais on veut, je parle au nom des groupes comme le mien, s’organiser, avoir un discours commun quand une ou un ministre nous rend visite. On veut savoir qui vient, mais aussi quand elles ou ils viennent. J’ai des événements et j’ai un agenda. Il faut pouvoir mettre les événements à notre agenda et là, on ne peut pas le faire. »

« Comme un cheveu sur la soupe »

« Elle a commencé une tournée en Abitibi. Il paraît qu’elle est arrivée là comme un cheveu sur la soupe. Je me suis informé au bureau de la députée-ministre de Rimouski (Maïté Blanchette Vézina), pas moyen d’avoir une information. Notre regroupement de personnes assistées sociales n’est pas au courant des dates. Aucune date annoncée nulle part. J’ai essayé au bureau de la ministre directement et je n’ai pas eu de réponse », déplore monsieur Dubé.

Michel Dubé;
Michel Dubé (Photo: capture écran Youtube)

Ministre des Transports

De même, monsieur Dubé a tenté de savoir pourquoi la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, a ignoré Rimouski dans le cadre d’une tournée provinciale sur le transport collectif.

« J’aurais voulu que Rimouski soit consultée. À la place, elle a rencontré les maires des principales villes du Québec dont, semble-t-il, Rimouski ne fait pas partie. Pourtant, Rimouski mériterait d’être considérée. On peut ne pas être satisfait des tarifs ou des trajets des Citébus ou des Taxibus, mais la ville fait quand même ses efforts. Elle mériterait d’être appuyée. Et Rimouski est une grande capitale régionale », renchérit Michel Dubé.

Geneviève Guilbault (Photo: courtoisie)

Jean Boulay

« Quand le ministre du Travail Jean Boulay était responsable de la Solidarité et de l’inclusion sociale, il a acquiescé à une demande importante du milieu communautaire. Nous aurions aimé pouvoir le remercier publiquement, mais on ne nous a jamais informés de ses visites », constate aussi monsieur Dubé.

Nous avons tenté sans succès d’obtenir des réponses au bureau de la députée-ministre de Rimouski, Maïté Blanchette Vézina.

Facebook Twitter Reddit