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Les petits bonheurs de LouLou

L’art du collage artistique

Le collage art-thérapie

Lors d’un cercle de femmes, j’ai expérimenté le collage. La dernière fois que j’avais fait ce genre d’exercice, on appelait ça du bricolage et j’étais probablement âgé de moins de 10 ans.

J’ai compris que le bricolage que je connaissais était une construction sans but ou réflexion. Pour se divertir.

Le collage est une technique de production. Il existe plusieurs formes de collage et de raisons d’exercer cette technique.

Le collage art-thérapie

Images découpées dans un magazine, photos, tissus, le collage est à la fois un processus artistique, mais également le miroir de nos états d’âme. Je me suis prêtée à l’exercice avec enthousiasme. La demi-heure allouée a passé tellement vite, j’aurais pu y consacrer des heures.

Je me suis laissée convaincre. Le collage s’est fait tout seul et après, j’ai regardé l’ensemble de l’oeuvre. J’ai constaté que ma créativité et la construction de mon collage étaient une réalité de ce que je vis en ce moment. C’est franchement surprenant la force de l’inconscient. Ça m’a fait un bien fou!

À l’image d’un journal intime, cet exercice de création met en lumière, par des images, ce qui se trouve dans notre intérieur profond. Émotions, défis, succès, enjeux, joies, bonheur, périodes troubles, ça ressort dans ce processus tellement émouvant.

Mon collage

(Photo journallesoir.ca- Louise Ringuet)

Je vous partage mon collage, c’est très personnel ! L’image de la femme et de l’enfant signifie le passage de l’enfant vers la jeune fille, ensuite vers la femme libre. Le poisson et l’eau, c’est mon signe. Ce qui me défini, mon encrage, mon essence. L’arbre tordu revient toujours droit, vers la lumière. Une petite embuche. Les fleurs et la vie. La beauté d’une fleur me rend heureuse, mais un champ de fleurs sauvages comble mon coeur.

L’Égypte, culture qui m’intrigue, la femme est égale à l’homme. Des monuments construits avec des piètres moyens, mais une science pure et juste. Ensuite nourrir mon âme avec toute ma féminité bien assumée, courbe et sensualité.

La lavande est l’arrivée au sommet, le cycle de la petite graine qui se régénère, à l’odeur et aux vertus apaisantes. Le tout menant vers un absolu, accompagné par toutes les déesses de ce monde.

6 artistes phares du collage des années 20 à aujourd’hui

Kurt Schwitters – Merzbild – Rossfett, 1919

Proche du mouvement Dada, l’artiste peintre, sculpteur et poète allemand Kurt Schwitters est un des précurseurs de ce courant qui vise à intégrer les objets du réel dans l’art. Lorsqu’il se fait exclure du Club Dada de Berlin, Schwitters crée en 1919 son propre mouvement, qui consiste à substituer la peinture par les détritus de la société urbaine et industrielle.

Hannah Höch, Da-Dandy, 1919

Artiste plasticienne Dada elle aussi, Hannah Höch se tourne elle vers le recyclage d’ »ouvrages de dame » tels des chutes, des patrons de couture et autres pour élaborer des compositions abstraites et empreintes d’humour. S’inspirant du travail de collage de Picasso et Schwitters, Höch met cette forme d’art au service de la critique de la République de Weimar. Pionnière du féminisme, ses œuvres d’art sont aussi un moyen de dénoncer le machisme rampant de son époque.

Barbara Kruger, Untitled (I shop therefore I am), 1989

Artiste post-moderne incontournable, Barbara Kruger fait irruption sur la scène artistique avec son œuvre désormais iconique : Untitled : Your Body Is a Battleground (Sans titre : ton corps est un champ de bataille) en 1989. Diplômée de la prestigieuse Parsons School of Design, elle commence sa carrière de graphiste en tant que responsable de la ligne du magazine Mademoiselle à New York. De 1960 à 1970, en parallèle de ce poste, elle s’intéresse à la poésie, à la peinture mais aussi à la photographie. Ainsi, elle développe peu à peu un procédé originale qui consiste à juxtaposer des images tirées de la presse américaine des années 50 avec des messages provocateurs. Ses œuvres constituent alors un véritable commentaire de la société de consommation.

Richard Hamilton, Pin-up, 1961

L’œuvre mythique de Richard Hamilton, Just «What Is it that Makes Today’s Homes So Different, So Appealing?» (1956) met en scène un couple à moitié nu dans un séjour où on retrouve tout l’attirail du ménage moyen américain des années 50.  Grand précurseur du Pop Art, Hamilton fut un des premiers à interroger la notion de beaux arts au profit de la mise en avant d’un iconographie populaire.

Peter Beard, Lion Pride from The End of the Game, 1976

Un « tarzan moderne » selon son ami Andy Warhol, l’artiste américain Peter Beard a développé une forme de collage très personnelle : des crins de cheval, des morceaux de peaux d’alligator, son propre sang… Se cotoient dans une esthétique diaries des éléments issus non pas de la culture populaire mais du vécu de Beard. Photographe de mode et grand amoureux du continent africain, il a su créer un style de photo-collage où ses écrits à l’encre de chine viennent orner des photos de mannequins nus en compagnie de giraffes, d’animaux sauvages venus du Kenya.

Jacques Villeglé, La Rue de Gravilliers, 2013

Se définissant comme « affichiste », l’artiste français Jacques Villeglé tient « le journal du monde de la rue ». Comme le nom de son mouvement l’indique, Villeglé collecte, classe et assemble des lambeaux d’affiches qu’il décolle dans la ville. Le but est de révéler la culture dominante et de donner leur place dans l’art à toutes ces images du quotidien. De cette manière, Villeglé se rattache aux Nouveaux Réalistes des années 50 qui eux aussi cherchaient à élaborer une œuvre populaire, qui reflète la vie de l’époque. Ses compositions abstraites colorées sont un condensé de « réalités collectives » qui invitent le spectateur à redécouvrir la beauté de l’environnement visuel de l’espace urbain.

Source: https://blog.artsper.com/fr/inspirez-vous/6-artistes-phares-du-collage/

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