Près de 40 M$ pour protéger les berges
La ministre et députée de Rimouski, Maïté Blanchette Vézina, a annoncé ce matin une aide financière de plus de 39,2 M$ pour contribuer à la protection des berges contre l’érosion et la submersion côtières à Sainte-Luce, Matane-sur-Mer et Petit-Matane.
La nouvelle a été présenté au nom du ministre de la Sécurité publique François Bonnardel. Ce soutien financier s’inscrit dans le cadre de l’annonce effectuée par le premier ministre François Legault, le 3 mars dernier, d’un financement de près de 70 M$ pour la réalisation de six projets dans cinq municipalités du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.
La mairesse de Sainte-Luce, Micheline Barriault et le maire de Matane, Eddy Métivier, était également sur place pour accueillir la nouvelle. Ces deux acteurs du milieu ont pu partager les réalités de leurs municipalités et démontrer comment les changements climatiques impactent directement leurs communautés.
10 millions pour des travaux à Sainte-Luce
Le montant de 10,4 M$ accordé à la municipalité de Sainte-Luce-sur-Mer permettra une deuxième phase de travaux dans le secteur de l’Anse-aux-Coques.
« Ici, à Sainte-Luce, c’est vraiment la recharge de la plage qui est identifiée pour protéger nos infrastructures et nos résidences. Je tiens à souligner l’ouverture de la sécurité publique, parce que la recharge de la plage n’est pas ce qui coûte le moins cher, mais pour nous c’est important d’avoir des solutions qui préservaient notre plage, tout en préservant la vocation touristique de Sainte-Luce », expliquait ce matin, madame Barriault.
« L’ouvrage de protection qui va se faire permettra de protéger 180 résidences, des commerces, des infrastructures municipales. Ce sont donc plusieurs millions de dollars d’investissements, mais c’est presque le double de la valeur foncière des résidences qui seront protégées. »
Des besoins criants à Matane aussi
À Matane-sur-Mer et Petit-Matane, 13,5 M$ et 15,3 M$ sont accordés en subventions pour ces projets.
Ces sommes pourront être consacrées à la sauvegarde d’infrastructures et de biens menacés par l’érosion et la submersion côtières grâce à la mise en place d’interventions identifiées à la suite d’une analyse des solutions les mieux adaptées et recommandées par les spécialistes en génie côtier.
« Lors de ma première année en politique, comme conseiller municipal, j’ai été témoin le 5 janvier 2018 d’une tempête hivernale en pleine période de marée haute. D’énormes vagues se sont moqués du faible couvert de glace et ont projeté contre des résidences de Matane-sur-Mer, de gros plans de morceaux de glaces et du bois de grève », raconte monsieur Métivier.
« Je suis moi-même porté à la rescousse aux citoyens de mon district et j’y ai constaté les nombreux dégâts d’eau. J’ai écouté l’histoire d’un citoyen dont l’épouse a subi un malaise cardiaque dû au stress causé par cette tempête. Comme élu, j’ai été témoin des impacts des changements climatiques, dans l’un des plus beaux coins de ma ville. »