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Militants de la CAQ : appui aux distilleries québécoises

Le ministre Éric Girard reste sur sa position
Des produits de la Distillerie Mitis. (Photo Facebook)

Réunis en congrès en fin de semaine à Sherbrooke, les militants de la Coalition avenir Québec ont adopté une proposition visant à « exempter les producteurs d’alcool des contraintes de la SAQ lorsqu’ils vendent sur leur lieu de production », une requête de longue date des distilleries québécoises.

Comme le rapporte Radio-Canada, cette proposition va toutefois à l’encontre de la position défendue par le ministre québécois des Finances, responsable de la Société des alcools du Québec (SAQ), Eric Girard.

D’ailleurs, celui-ci a de nouveau fermé la porte à une telle réforme, samedi matin, au congrès de sa formation politique.

« On a des règles très strictes. On a un statut d’artisan au Québec qui permet de ne pas payer la majoration (à la SAQ). Il y a des règles précises. La production doit être de la terre à la bouteille, et ça nous permet de respecter nos accords commerciaux », a défendu le ministre Girard.

Depuis des années, les microdistilleries dénoncent que la loi oblige à ce qu’elles vendent une bouteille dans leurs installations au même prix que la SAQ, tandis que les producteurs de bière, de vin ou de cidre n’ont pas à payer cette majoration. Ils peuvent en plus distribuer leurs produits en épicerie et dans les commerces spécialisés sans passer par la SAQ.

Le ministre Éric Girard. (Photo capture d’écran Facebook)

«L’équilibre dans le commerce de l’alcool au Québec est précaire. On a un monopole et on a le statut d’ar

La majoration et une multitude de produits

En mars dernier, le Journal Le Soir dévoilait que la Distillerie du St.Laurent de Rimouski s’était placée sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité, aux prises avec des dettes de 13,5 M$.

La hausse des coûts de construction de ses nouvelles installations dans le district Pointe-au-Père, dont la facture finale a atteint 11,5 M $, explique en partie ses déboires financiers.

Or, dans une lettre ouverte publié dans La Presse, ses copropriétaires, Joël Pelletier et Jean-François Cloutier indiquaient aussi que la majoration perçue et la multitudes des produits québécois offerts sans distinction sur les tablettes de la SAQ, pèsent beaucoup dans la balance.

Joël Pelletier et Jean-François Cloutier de la Distillerie du St.Laurent.(Photo journallesoir.ca- Pierre Michaud)

« Dans un contexte législatif où nous ne pouvons pas distribuer nos produits ailleurs qu’à la SAQ et où le ministère des Finances récolte plus d’argent lorsqu’on vend sur nos propres lieux de production, il est évident qu’il y a trop de distilleries pour assurer une rentabilité à chacune. Deux distilleries sur trois sont d’ailleurs déficitaires. Si François Legault supprimait sa taxe à l’achat local sur les ventes aux lieux de fabrication, plusieurs distilleries y trouveraient leur compte. Cela permettrait de libérer la pression sur les tablettes de la SAQ », affirmaient messieurs Pelletier et Cloutier.

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