Actualités > Éducation > Parlons Éducation : les organismes communautaires oubliés
Éducation

Parlons Éducation : les organismes communautaires oubliés

Photo : Michel Lessard, de Je Raccroche, et Véronique Thibault, de Pro-Jeune-Est. (Photo Alexandre D’Astous)

À l’aube du Forum Parlons Éducation qui se tiendra à l’UQAR les 26 et 27 mai, les représentants de deux organismes communautaires œuvrant auprès des jeunes rappellent l’importance du rôle du communautaire dans le système d’éducation et ils soulignent leur intention de le faire valoir lors de l’événement.

Le Forum est une initiative citoyenne qui se déplace de ville en ville pour discuter des enjeux liés à l’éducation au Québec. « Nous allons assurément en profiter pour rappeler le rôle des organismes communautaires en éducation », lancent Véronique Thibault, de l’organisme Pro-Jeune-Est et Michel Lessard, de Je Raccroche.

Complémentaires aux écoles

Ces deux organismes interviennent auprès des jeunes de manière complémentaire aux écoles et aux enseignants. D’autres organismes le font aussi, dont Clé Mitis-Neigette en alphabétisation ainsi que les maisons de la famille de Rimouski-Neigette et de la Mitis.

« On ne peut pas parler de l’avenir de l’éducation sans tenir compte du rôle joué par ces organisations », indique Mme Thibault.

(Photo istock)

Pro-Jeune Est œuvre depuis 35 ans dans la prévention du décrochage scolaire et la motivation des jeunes en offrant un encadrement complémentaire à celui de l’école. « Nous avons un très fort lien avec la plupart des écoles du centre de services scolaire des Phares (MRC de Rimouski-Neigette et de La Mitis). Nous intervenons auprès des jeunes de 7 à 17 ans », souligne Mme Thibeult.

Les effets de la pandémie

Les deux organismes sentent les effets de la pandémie qui se répercutent par une hausse des demandes. « Pendant la pandémie, on a incité les jeunes à rester à la maison et à jouer aux jeux vidéo. Cela a rendu le retour en classe très difficile pour les jeunes qui avaient déjà des lacunes sur le plan de la socialisation. J’ai des parents de jeunes de 15 ans qui viennent me voir pour que j’aide leurs jeunes. À cet âge-là, la seule chose que je peux faire, c’est d’intervenir auprès de l’école Paul-Hubert pour m’assurer que le jeune puisse poursuivre son parcours scolaire », indique M. Lessard.

Je Raccroche accueille des groupes de 18 jeunes décrocheurs de 16 à 30 ans afin de les outiller pour un éventuel retour à l’école.

« On reçoit des demandes de jeunes de plus en plus jeunes qui éprouvent des difficultés à fonctionnement dans nos écoles. Notre clientèle type a changé. On parle de moins en moins de délinquance et de plus en plus de jeunes avec des problèmes d’anxiété, de santé mentale ou de gestion du stress », précise M. Lessard.

Parlons éducation est une initiative citoyenne indépendante qui s’adresse à tous les citoyens qui ont à cœur l’éducation et, parmi eux, évidemment, les personnes intervenant dans des organismes communautaires. Mais ce ne sont pas les organisations communautaires, syndicales, universitaires, de parents, de droits de la personne qui sont invitées, mais les personnes y œuvrant.  

Les forums locaux sont organisés de façon autonome localement. Celui de Rimouski est piloté par Philippe Etchecopar, un enseignant retraité du cégep de Rimouski.

Facebook Twitter Reddit