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Faire bouger les filles à leur rythme

La célébration Fillactive de 2022 (photo courtoisie)

La Célébration Fillactive du Bas-Saint-Laurent aura lieu ce mercredi 24 mai 2023 au Parc Beauséjour dès 9 h : il s’agit d’une journée où le plaisir d’être active entre amies est à son comble, après une année scolaire remplie d’activités ayant pour but de garder les filles actives.

Fillactive, fondé en 2007, a pour objectif depuis maintenant 16 ans de réduire l’écart qui existe entre la pratique d’activité physique chez les filles et celles des garçons.

« L’écart se creuse après le passage à la puberté, donc Fillactive a vraiment pour but de corriger la situation, qui amène beaucoup de filles a abandonné l’activité physique pendant l’adolescence, parce qu’elles croient que ce n’est pas pour elles », explique la conseillère principale aux programmes et spécialiste de l’activité physique chez les adolescentes chez Fillactive, Geneviève Leduc.

Des chiffres éloquents 

« Il y a un très grand nombre d’adolescentes qui ne rencontrent pas ou qui n’atteignent pas les recommandations en matière d’activité physique, c’est-à-dire plus de neuf filles sur dix qui n’atteignent pas la recommandation canadienne ou la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé, qui est de faire 60 minutes d’activités physiques par jour.

Les célébrations de Fillactive en 2019 (photo courtoisie)

« C’est ce qui concerne l’activité physique, mais même si on parle de sport, les filles abandonnent le sport à un rythme beaucoup plus rapide que celui des garçons. À travers l’adolescence, les filles seront une sur trois à abandonner leur sport, tandis que les garçons abandonnent au rythme d’un garçon sur dix. »

Les barrières au sport

Il y a plusieurs éléments qui expliquent ces chiffres, comme la compétition ou la puberté.

« La compétition qui se met à devenir désagréable pour plusieurs filles, surtout celles qui pratiquaient un sport. Il vient un moment où certaines d’entre elles ne se sentent plus bien dans cette compétition qui semble toujours venir avec le sport. Sinon, il y a tous les changements corporels qui sont en lien avec la puberté : la transpiration, les menstruations, les seins, la pilosité, ce sont des barrières du quotidien, mais qui peuvent empêcher les filles de s’activer dans le plaisir. »

« Il y a aussi l’offre d’activité, qui est souvent moins appropriée aux préférences des filles. Les enquêtes nous le montrent. On voit que les filles apprécient moins les activités de sport d’équipe ou les activités où il y a un gagnant et un perdant, alors qu’elles aiment se rassembler en groupe. Elles aiment être en « gang », mais les sports traditionnels leur plaisent moins. »

Des solutions existent

« C’est entre autres ce qui explique la popularité grandissante du plein air. On peut être plusieurs pour pratiquer son activité, mais c’est dénué de compétition, il n’y a pas de gagnant ou de perdant et quand on se sent un peu moins habile – parce qu’aussi, les filles sont bien conscientes de leurs habiletés et parfois elles manquent de confiance en elles et un peu d’habileté. En n’étant pas dans un sport d’équipe, elles vont se sentir mieux », relate madame Leduc.

C’est justement pour leur permettre d’expérimenter que Fillactive existe.

« Ça se déroule en parascolaire, de la même façon que les filles pourraient s’inscrire au basketball ou au théâtre, elles ont l’occasion de s’inscrire à Fillactive. Pendant toute l’année, elles ont fait plusieurs activités, très variables d’une école à l’autre, en fonction des ressources et tout. La journée de demain, est pour fournir aux adolescentes une grande fête de l’activité physique. Elles auront l’occasion de prendre part à une course, si elles souhaitent le faire. Nos activités sont toujours non chronométrées, donc il n’y a pas de compétition. Elles peuvent faire le trajet à la marche ou à la course, à leur vitesse. On a aussi la chance d’avoir des partenaires d’activation, qui, sur le site, vont offrir toutes sortes d’autres activités physiques et sportives aux filles, pour qu’elles puissent les découvrir avec leurs amies, entre filles », conclut Geneviève Leduc.

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