Une liste d’attente aux Résidences du Cégep

Il n’y a pas que l’UQAR qui manque de logements pour ses étudiants. C’est aussi le cas au Collège de Rimouski où il y a présentement une liste d’attente de 129 étudiants aux Résidences du Cégep pour les étudiants du Cégep et de l’Institut maritime du Québec.

« Nous avons des signaux qui nous amènent à croire que nous serons complets pour l’année 2023-24, mais c’est toujours embêtant. L’an dernier à pareille date, nous avions une liste d’attente de 109 étudiants. Cette année, elle est de 129 », explique la directrice adjointe au Bureau de promotion, d’information et de communications du Collège de Rimouski, Annie-France Pelletier.

Or, malgré la liste d’attente de l’an dernier, le Cégep a débuté l’année avec 40 places disponibles pour ses résidences.

« Cela s’explique par le fait que souvent les Résidences représentent le plan B pour certains étudiants qui s’inscrivent en continuant de chercher un autre logement. S’ils trouvent, ils se désistent en payant seulement le premier mois de loyer », soutient madame Pelletier.

Crise du logement

La crise actuelle du logement en général à Rimouski fait partie des signaux dont parle Annie-France Pelletier pour croire que les Résidences seront pleines lors de la rentrée automnale. On peut penser que moins d’étudiants vont se désister après avoir trouvé un autre logement parce qu’ils sont très rares.

« On s’attend à faire le plein parce que nous avons eu plus de renouvellements. Notre liste d’attente est plus élevée et nous avons aussi eu plus de nouvelles demandes autant pour les étudiants du Cégep que de l’Institut maritime et de nos partenaires puisque nos résidences accueillent aussi des résidents de l’UQAR et du Centre de formation Rimouski-Neigette », précise Mme Pelletier.

400 chambres

Les Résidences du Cégep comptent 400 chambres. « Cette année, nous sommes passés de 176 renouvellements à 210. On voit vraiment que la pénurie de logements se fait sentir. C’est pour cela que malgré que les chiffres soient préliminaires, on s’attend à faire le plein et même à ne pas pouvoir répondre à la demande », ajoute madame Pelletier.

Elle estime que l’établissement n’est pas à l’abri de voir des étudiants ne pas pouvoir suivre leur formation par manque de logement.

« Ce n’est jamais arrivé, mais ce n’est pas impossible que nous ne soyons pas en mesure de donner une chambre à tout le monde ».

Urgence d’agir

Le Cégep, comme l’UQAR, souhaite voir des logements se construire rapidement à Rimouski.

« Il y a urgence d’agir. Nous avons la capacité de recevoir beaucoup plus d’étudiants. C’est aussi la solution pour contrer la pénurie de main-d’œuvre. Plusieurs acteurs se mobilisent, mais il faut que ça continu parce qu’à court terme, nous allons atteindre un point de bascule qui va nous empêcher de recruter à la hauteur de ce que nous sommes capables », déplore Annie-France Pelletier.