Patrick Coulombe a toujours le feu sacré

À 38 ans, l’ex-défenseur de l’Océanic, Patrick Coulombe, a toujours le feu sacré et la passion pour son sport, si bien qu’il confirme qu’il disputera une 17^e saison chez les professionnels la saison prochaine, sa deuxième avec les Jokers de Cergy-Pontoise, dans la Ligue Magnus, en France.

L’athlète de Saint-Fabien est de retour dans son patelin. Il a déjà commencé sa préparation pour la prochaine saison, lui qui n’a pas joué depuis Noël en raison d’une grave blessure, une double fracture de la mâchoire ayant nécessité l’installation de tige de métal.

« J’ai reçu une rondelle au visage. Ça faisait mal, mais j’ai demandé aux gars de l’équipement de me trouver une visière complète parce que je voulais finir le match. Le lendemain à l’hôpital, les médecins n’en revenaient pas que j’ai pu finir la partie », raconte celui qui est capitaine de son équipe.

Avant sa blessure, Patrick connaissait un bon début de saison. « J’aide l’équipe avec mon expérience et mon style offensif. Tout allait bien. Ce fit une grande déception pour moi de ne pas avoir pu aider mes coéquipiers en séries, mais il ne fallait pas prendre de chance pour ma santé  », dit-il.

En 26 parties, le défenseur a récolté 15 points, dont trois buts.

Une saison à la fois

À ce stade-ci de sa carrière, Patrick indique prendre les saisons une à la fois.

« J’ai toujours le même désir de vaincre. Pour moi, c’est important de toujours donner le coup de patin de plus, autant dans les matchs que pendant les entraînements. Je n’ai pas changé. Il n’est pas question d’étirer ma carrière si je ne suis pas en mesure d’aider mon équipe. Je pourrais jouer encore quelques années, tant que je serai au niveau. Mon équipe m’a nommé capitaine dès mon arrivée. Je partage mon expérience avec les plus jeunes. J’étais tout près d’un retour au jeu lorsque nous avons été éliminés en demi-finale », mentionne celui qui a joué sept matchs dans la LNH avec les Canucks de Vancouver en 2006-07.

Évoluant en France depuis neuf ans, Patrick Coulombe a pu constater l’évolution du calibre de jeu dans ce pays où le hockey gagne en popularité.

« Quelques Français ont atteint la LNH. À mon arrivée, le hockey était peu connu. De plus en plus de jeunes pratiquent le sport et le calibre de notre circuit a grimpé. De plus en plus de joueurs étrangers, notamment des Canadiens, choisissent la France. Des gars comme Beauchemin (François) et Mallet (Alexandre) sont dominants avec Rouen », souligne-t-il.

L’été au Québec

Patrick passera l’été au Québec avant de repartir vers l’Europe en août.

« Mon contrat est signé pour la prochaine saison. On verra ensuite. J’ai déjà reçu quelques offres dans le domaine du coaching. Je commence à réfléchir à mon après-carrière. J’aimerais rester dans le domaine du hockey. Nous sommes très bien en France, mais un retour au Québec n’est pas exclu non plus. Ma conjointe est en train de finir son barreau au Québec. Comme plusieurs femmes de hockeyeurs, elle a fait des sacrifices pour que je puisse mener ma carrière. Ce sera bientôt à moi de penser à la sienne ».

Sous le choc du décès de Doris Labonté

« Je suis sous le choc. L’annonce de son décès m’attriste beaucoup. Doris a joué un rôle très important dans le lancement de ma vraie carrière de hockeyeur. Il m’a beaucoup appris autant dans le hockey que sur le plan humain. Dans le vestiaire, il avait le don de capter l’attention de tout le monde », commente celui qui a participé au tournoi de la Coupe Memorial en 2005. Il faisait partie d’un quintette ayant marqué l’histoire de l’Océanic avec Mario Scalzo, Sidney Crosby, Marc-Antoine Pouliot et Dany Roussin.