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Trois causes au décès d’un mécanicien de Bois d’œuvre Cedrico

La victime est Camil Pouliot, 60 ans, de Saint-Alexandre-des-Lacs
Le mécanicien a été écrasé mortellement entre la tête du monte-billes et le sélecteur de billes après la fermeture inattendue de ce dernier engendrée par l’actionnement de l’arrêt d’urgence. (Photo courtoisie CNESST)

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) retient trois causes probables à la suite de son enquête sur l’accident du travail ayant coûté la vie à un mécanicien industriel à l’emploi de l’entreprise Bois d’œuvre Cedrico, le 8 novembre 2022 à Causapscal.

Le jour de l’accident, un mécanicien industriel s’affairait à réparer une roue dentée à la tête d’un monte-billes, à genoux sous le sélecteur de billes. Le tragique accident avait coûté la vie à Camil Pouliot, 60 ans, de Saint-Alexandre-des-Lacs.

À un certain moment, il a échappé une douille sur le convoyeur à déchets qui était en fonction sous le monte-billes. Un électromécanicien qui l’accompagnait a actionné l’arrêt d’urgence de ce convoyeur afin de lui permettre de récupérer la douille.

Cela a eu pour effet d’entraîner la fermeture (l’abaissement) du sélecteur de billes, qui a frappé le mécanicien industriel et l’a écrasé contre la tête du monte-billes. Les services d’urgence ont été appelés sur les lieux, et il a été transporté à un centre hospitalier, où son décès a été constaté.

La CNESST a dévoilé son rapport ce jeudi. L’organisme signale que le mécanicien a été écrasé mortellement entre la tête du monte-billes et le sélecteur de billes après la fermeture inattendue de ce dernier engendrée par l’actionnement de l’arrêt d’urgence.

« La valve manuelle d’air comprimé alimentant la valve électromécanique qui contrôlait l’ouverture et la fermeture du sélecteur de billes était ouverte et non cadenassée. La politique de l’employeur en matière de cadenassage était déficiente », précise-t-on.

L’employeur s’est conformé

À la suite de l’accident, la CNESST a ordonné la suspension des travaux de réparation des engrenages à la tête du monte-billes sous le sélecteur de billes.

(Photo courtoisie Cedrico)

Elle a également procédé à la suspension des travaux de convoyage de billes avec le démêleur et le monte-billes. La CNESST a exigé à l’employeur l’élaboration d’une procédure de contrôle des énergies et la mise en place de protecteurs ou de dispositifs de protection empêchant l’accès aux zones dangereuses. L’employeur s’étant conformé à ces exigences, elle a autorisé la reprise des travaux.

Pour éviter qu’un tel accident ne se reproduise, la CNESST a recommandé de s’assurer que les procédures de cadenassage sont élaborées par des personnes compétentes qui ont une connaissance approfondie de la machine, notamment en ce qui concerne les sources et les formes d’énergie en présence, susceptibles d’occasionner des situations dangereuses.

L’employeur doit aussi faire en sorte que les personnes ayant accès à la zone dangereuse de la machine sont formées et informées sur les méthodes de contrôle des énergies applicables. vérifier que les procédures de cadenassage sont à jour et affichées sur le lieu de travail. s’assurer que les procédures de cadenassage sont appliquées rigoureusement.

Suivis de l’enquête

La CNESST transmettra les conclusions de son enquête aux associations sectorielles paritaires ainsi qu’à l’ensemble des gestionnaires de mutuelle de prévention, ainsi qu’à Prévibois, afin que les membres en soient informés.

(Photo courtoisie Cedrico)

De plus, dans l’objectif de sensibiliser les futurs travailleurs, le rapport d’enquête sera acheminé au ministère de l’Éducation, qui en assurera la diffusion dans les établissements offrant les programmes de formation en mécanique industrielle.

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