La forêt d’Anticosti a déjà brûlé sur 777 km² en 1955
Les lueurs de l'incendie perçues depuis la Gaspésie et la Côte-NordRésidents de Port-Menier sur Anticosti, pourvoyeurs, vacanciers, pêcheurs et chasseurs et tous les autres ont eu chaud et retenu leur souffle au cours des dernières semaines.
Tous ont craint que la perle du Saint-Laurent, situé à 35 minutes de vol de Mont-Joli, en attente d’une reconnaissance au patrimoine mondial de l’UNESCO, soit aussi ciblée par un accès interdit, imposé par mesure de sécurité, en raison des feux de forêt qui sévissaient alors ailleurs sur le continent.
Et ce n’est pas terminé. Mais il n’en fut heureusement rien comme nous l’a confirmé le porte-parole de la SÉPAQ, Simon Boivin.
Une excellente nouvelle d’autant que la saison estivale, du moins du côté de SÉPAQ-Anticosti, s’ouvre aux vacanciers dès ce 20 juin. Les divers forfaits offerts en pavillons et en chalets affichent complets pour la presque totalité des disponibilités.
Il reste toutefois quelques places en chalets dans le secteur Chicotte, et aussi quelques forfaits de pêche pour les saumoniers dans un nouveau secteur dans l’Est de l’île, celui de la rivière Chaloupe, dans une partie du territoire acquis par SÉPAQ-Anticosti du pourvoyeur Safari-Anticosti.
Un grand feu de cinq mois!
Mais l’histoire nous rappelle qu’à l’été de 1955, la plus grande île du Saint-Laurent a connu le pire incendie forestier connu sur Anticosti. Sans les moyens d’intervention par air d’aujourd’hui, le « monstre » a brûlé pendant cinq mois et a ravagé dans sa course une superficie de 777 km².
On raconte que ce feu était si intense, que l’on pouvait en apercevoir les lueurs depuis la Gaspésie et la Côte-Nord.
Au cours de cet été de 1955, une grande période de sécheresse sévissait alors dans l’île d’Henri Menier. De sorte que les conditions naturelles n’ont pas réussi à éteindre le feu par lui-même et qu’on a dû se résigner à laisser brûler une grande partie de la forêt anticostienne.
Et c’est finalement les pluies d’automne qui devaient avoir raison de l’incendie.
Le secteur touché se situait notamment dans le secteurs Vauréal, la rivière Observations, McDonald, et dans le bassin versant de la rivière Jupiter. Encore aujourd’hui, les guides de chasse dirigent leurs clients dans le secteur appelé « le Brulé », une grande forêt encore en régénération…
Avis aux vacanciers, il existe même le sentier « Le Brûlé-de-1955 », situé dans le secteur Observation, au km 132.