Zecs et pourvoiries espèrent de l’argent et non des prêts
Aide financière de 50 M$ annoncée par QuébecLes grands feux de forêt ont causé des pertes financières importantes à 23 des 63 zecs, et à 100 des 317 pourvoiries du Québec, lesquelles ont été obligés de suspendre de leurs activités, en tout ou en partie.
Le président de ZECS-Québec, Guillaume Ouellet, est déçu de l’aide financière de 50 M$, annoncée le 5 juillet par le gouvernement, en appui aux entreprises qui ont subi des dommages et des pertes économiques par ces grands feux de forêt.
Cette aide, qui doit prendre la forme d’un prêt, ou d’une garantie de prêt, ne fait pas l’affaire du #1 des 63 zecs.
« Ce n’est pas dans le vocabulaire des zecs d’emprunter de l’argent. Un prêt n’est pas un modèle pour les zecs aux prises avec des pertes économiques. Ce ne sont pas des entreprises privées, mais des organismes sans but lucratif. Elles ont besoin d’une aide financière directe. Je ne veux pas un soutien monétaire pour toutes nos zecs, mais juste pour les 23 impactées par ces feux », tranche Guillaume Ouellet, aussi président de la Zec Bas-Saint-Laurent.
À noter que c’est un sondage mené par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, du 21 juin au 27 juin dernier, qui confirme que 23 zecs de chasse et de pêche, sans compter les zecs-saumon, ont été directement affectées par les incendies forestiers.
L’estimation des pertes est en cours
Le #1 de Zecs-Québec entend obtenir le soutien de la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette-Vézina, et du ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements
La position de Guillaume Ouellet rejoint celle de la Fédération des pourvoiries du Québec (FPQ), qui accueille l’aide du gouvernement de « manière mitigée », puisque sans subvention directe pour compenser les pertes concrètes subies par une centaine des 317 pourvoiries fermées à un moment ou l’autre plus de deux semaines.
« C’est un premier pas », fait savoir dans un communiqué le président Bruno Caron, pour qui cette aide nécessaire pour les pourvoiries en situation financière précaire, n’est pas suffisante.
« On a besoin d’un support direct pour compenser les pertes de revenus pour l’ensemble des pourvoiries qui ont dû fermer leurs portes », ajoute-t-il. « On espérait une aide plus élargie pour aider des pourvoyeurs à repartir la machine. Octroyer un prêt ne fait que repousser le problème à plus tard », estime le pdg de la FPQ, Dominic Dugré.