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Laetitia Toanen

S’approcher du vivant durant l’été

Chronique de Laetitia Toanen

L’été est ma saison préférée. Simplement parce qu’il m’est possible de me lier au vivant à chaque moment. Cela commence avec le chant des oiseaux au levé du soleil, se poursuit avec la possibilité de sortir dehors dès le réveil, les yeux encore embrumés de sommeil et poser mes premiers pas dans la rosée du petit matin.

Puis au long de la journée, le vivant nous pénètre les pores de la peau; les effluves des fleurs, le frôlement d’une branche, la danse des urubus ou des goélands dans le ciel, le chant des coqs et des tourterelles, le bourdonnement des abeilles, la chaleur du soleil qui s’infiltre en nous comme un doux murmure, sans oublier le vent.

Le vent avec sa brise parfois fraiche, ses bourrasques chaudes, ses souffles violents accompagnant les orages et racontant chaque fois de nouvelles histoires. S’ajoute alors le son de la pluie, son odeur remontant de la terre et, oh joie, le délice suprême d’aller danser dans ses bras. 

Arrêter ce que l’on est en train de faire, attraper la main d’un.e aimé.e et courir sous la pluie, se laisser imbiber, ruisseler, nettoyer de cette onde des Dieux. 

Alléger notre cœur, nos corps, notre âme. S’émerveiller ensuite d’un arc en ciel, de cette offrande du ciel nous rappelant la possibilité de continuer de croire en d’infinies possibilités même si on ne les voit pas.

(Photo courtoisie Laetitia Toanen)

Puis la chaleur qui s’échappe de la terre, la brume remontant du fleuve au rythme des marées, charriant avec elle des effluves marines jusque dans les collines alentours. L’envie alors de gagner la mer, de s’asseoir sur un bois flotté et de contempler l’horizon, de partir en quête de verreries ou de coquillages, de sauter de rocher en rocher appelant en nous l’élan. 

L’élan qu’il nous faut pour continuer de nourrir nos rêves, l’élan qui parfois nous manque, emprisonné sous une chape de fatigue. L’élan d’être, là. Maintenant. L’élan d’aller de l’avant avec la joie d’un enfant. 
Dans la confiance de l’instant présent, de l’espoir d’un pique-nique ou d’une crème glacée !

Les plaisirs d’été sont simples et doux. Dans cet interlude sans froid, nul besoin de s’activer pour survivre. Le temps est à la lenteur, à la langueur. Reposer les corps. Les nourrir de vivant. 

S’imprégner de beauté, s’abreuver de douceur, s’asseoir dans la tranquillité au milieu de la forêt. La laisser nous absorber au complet. Rester assez longtemps pour s’enraciner, bercé.es par le bruissement des feuillages, visité.es par le passage des fourmis ou peut-être celui d’un renard, d’un tamias ou d’une marmotte.

Prendre racine, mettre sur pause les objectifs, les listes, les « il faut », les injonctions qui épuisent et dévitalisent. Recharger ses batteries. En étant là. Tout simplement.

Rituels

S’invitent alors de nombreux rituels. Rituels d’offrandes pour s’inviter à la conscience de toutes les beautés qui nous sont offertes. Rituels de cérémonie pour honorer ce qui nous lie. Rituels d’intention pour se soutenir, se lier à plus grand que soi, s’ancrer dans le moment présent.

Qu’il s’agisse d’aller cueillir des fraises en famille, de grimper une montagne en solo, de recevoir autour d’un barbecue, de cueillir un bouquet de fleurs, de veiller autour d’un feu, de récolter les tomates au jardin, de visiter des ami.es, de découvrir un nouveau lieu, d’aller à un mariage ou de créer un mandala sur la plage.

Il peut s’agit aussi de tresser des plantes, de caresser un mouton ou un chien, de chanter en cœur, de mâchouiller un brin d’herbe, de se tremper les pieds dans l’eau, de faire une sieste, de lire, d’écrire, de camper, de se promener, se baigner, grimper ou se reposer, tout peut devenir rituel s’il on y met de la conscience, de la présence.

Alors, à toutes ces occasions, nous pouvons ajouter une intention, ce qui agrandira le sens de cette expérience et peut-être lui offrira des contours encore plus puissants, plus définis, plus porteurs, transformant ce moment ordinaire en un moment extra-ordinaire.

Un moment phare, un moment fort, un moment repère. Un moment tissant du lien avec ceux qui vous accompagnent. Un moment tissant du lien avec vous. Un moment tissant du lien avec plus grand que vous, avec l’environnement autour, avec cette conscience du lien au vivant. 

Et ce moment devenu précieux, s’inscrira en vous tel un lieu, un espace sacré dans lequel retourner afin de puiser votre énergie, votre élan, votre tranquillité … lorsque l’été aura passé.

Si l’appel du vivant vous enchante, que l’envie de vous ensauvager vous prend et que le besoin de tranquillité se fait sentir je vous invite aux retraites suivantes ;  

Si le cœur vous en dit d’explorer davantage le monde des rituels ainsi que les différentes possibilités qui s’offrent à vous dans la région je vous invite à me visiter. Tout est possible ! Bain de forêt, éco thérapie, accompagnement avec les chevaux, cercle de femmes, cérémonie de première lune, de départ à la retraite, d’anniversaire de mariage, lac à l’épaule, formation, conférence et ainsi de suite autant pour les individus, les organismes communautaires que les entreprises.

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