Saint-Simon : la 132 dangereuse pour les producteurs agricoles
« On frôle la catastrophe chaque jour», a mentionné l’un d’eux lors d'une consultation
L’accident impliquant un tracteur de ferme jeudi soir sur la route 132, à Saint-Simon, vient donner du poids aux arguments des producteurs agricoles de cette municipalité de la MRC des Basques qui réclament le prolongement de l’autoroute 20 vers le Bic dans les meilleurs délais pour une question de sécurité.
Lors d’une consultation publique de la municipalité de Saint-Simon, lundi soir, un groupe de producteurs agricoles a insisté sur les problèmes de sécurité sur la route 132.
« On frôle la catastrophe chaque jour. C’est de plus en plus difficile d’embarquer sur la route », a mentionné l’un d’eux.
Un tracteur de ferme circulait sur l’accotement avec une remorque pleine de balles de foin, jeudi vers 20 h 30, a été frôlé par la remorque d’un camion alors que ce dernier voulait le dépasser. Le fardier a alors percuté une camionnette.
« Le conducteur de la camionnette a perdu le contrôle de son véhicule qui s’est retrouvé dans le fossé. Le poids lourd a ensuite frappé une autre camionnette arrivant en sens inverse », relate la porte-parole de la Sûreté du Québec, la sergente Nancy Fournier.
Sécurité
Selon la SQ, le conducteur du camion a été transporté à l’hôpital pour des blessures mineures. Les cinq autres personnes impliquant dans l’accident n’ont pas été blessées. La route 132 a été fermée quelques heures avant de permettre la circulation en alternance. Le ministère des Transports a été dépêché sur les lieux en raison d’un déversement.

L’argument massue pour réclamer le prolongement de la 20 est celui de la sécurité, surtout pour les producteurs agricoles qui doivent circuler sur la route 132 dans le village où la circulation est dense.
« Presque chaque jour, on frôle un accident. Des gens nous dépassent par l’accotement. La limite de 50 km/h est souvent dépassée. Des automobilistes sont impatients. On frôle la catastrophe régulièrement. Nos outlis sont de plus en plus longs. C’est devenu presque impossible de traverser la route. Nous avons besoin de la 20 pour diminuer la circulation dans le village », mentionne Éric Gauvin, de la Ferme Vindigo.
La 132 améliorée n’est pas la solution
« On se fait souvent dépasser par la droite, et parfois par la gauche en même temps. C’est important de faire diminuer le nombre de voitures. La solution n’est pas une 132 améliorée comme certains le suggèrent, mais le prolongement de la 20 et le plus tôt sera le mieux », ajoute Jean-Claude Riou.
Il souligne que l’amélioration de la route 132 n’aurait pas pour effet de réduire la densité de la circulation, la sécurité des utilisateurs et des résidents le long de cette route.

« Les agriculteurs devront continuer de traverser cette route, d’y circuler sur la chaussée, car il est interdit pour tout véhicule moteur de circuler sur l’accotement. Peu de gens le savent, mais les contrôleurs routiers nous ont bien informés à ce sujet lors de rencontre avec les producteurs agricoles l’hiver dernier », dit monsieur Riou.
« La 20, ce ne sera pas miraculeux, mais ça nous aiderait grandement. Pour l’instant, nous devons conduire pour les autres », souligne le propriétaire de la Ferme Rioukioux, Jean-François Rioux, qui rapporte voir souvent l’autobus scolaire en situation de danger également.