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Pénurie d’enseignants: le CSS du Fleuve-et-des-Lacs épargné

Certains enjeux de profondeur et de qualification sont toutefois soulevés
(Photo Freepick)

Alors que le ministre de l’Éducation Bernard Drainville annonce qu’il manque 8500 enseignants au Québec pour la rentrée, le Centre de services scolaire du Fleuve-et-des-Lacs s’en tire bien avec un personnel enseignant complet.

Le directeur général adjoint Vincent Pelletier est heureux de voir son organisation épargnée par la pénurie. Selon lui, cette situation enviable s’explique en grande partie par la satisfaction des employés.

« On débute l’année avec tous nos postes temps plein comblés et presque tous nos remplacements aussi. Il nous reste à trouver un remplaçant en histoire et on a une entrevue à l’horaire aujourd’hui (jeudi). On a travaillé beaucoup en amont. J’imagine qu’on a fait notre chance, puisqu’on a recruté durant l’année un peu plus de 15 enseignants qui provenaient d’autres régions. De plus, on a été en mesure de retenir notre personnel déjà en place, parce qu’on s’assure d’être près de nos enseignants et de bien les intégrer. On offre aussi un programme de mentorat bien ficelé, donc les gens se plaisent à travailler dans notre CSS. »

Monsieur Pelletier observe toutefois un certain manque de profondeur au sein de l’organisation du Témiscouata.

« On ne vit quand même pas dans un monde de licornes; les listes de suppléance sont très peu garnies. On peut compter sur nos doigts les enseignants restants sur nos listes. Ça risque d’être préoccupant en cas de maladie, maternité ou tout autres congés éventuels. »

Photo courtoisie Centre de services scolaire du FleuveetdesLacs – Facebook

L’enjeu de la qualification

Le dernier rapport du vérificateur général du Québec soulevait que le quart des enseignants avaient été embauchés sans avoir les qualifications requises pour exercer la profession. À ce sujet, Vincent Pelletier fait preuve de transparence.

« Au cours de l’année scolaire 2022-2023, ce sont plus de 40 enseignants qui ont eu un contrat sans être détenteurs de brevet, donc qui n’étaient pas légalement qualifiés. Maintenant, on débute l’année avec neuf personnes sous contrat à temps partiel qui n’ont pas de brevet. Toutefois, la tangente, c’est que les gens qui ont des baccalauréats dans une discipline autre et qui viennent faire de l’enseignement tombent en amour avec la profession et entreprennent la formation. »

Présentement, trois enseignants non légalement qualifiés du Centre de services scolaire du Fleuve-et-des-Lacs ont décidé de suivre la formation à distance de l’Université TÉLUQ, déployée par le ministère de l’Éducation au printemps dernier.

« Pour l’instant, la formation est offerte seulement pour le préscolaire et le primaire. Ce n’est pas l’endroit où on vit la plus grande pénurie. C’est beaucoup plus difficile au secondaire. On espère que le ministère va déployer le même type de formation pour ce niveau d’études. Une rumeur veut que ce soit le cas en janvier 2024, c’est ce qu’on entend dans le milieu, mais je ne veux pas faire d’annonce pour le ministère de l’Éducation », mentionne le directeur général adjoint.

Une quinzaine de postes sont à pourvoir pour les services de garde du Centre de services scolaire du Fleuve-et-des-Lacs. Environ 700 élèves les fréquentent, ce qui représente près de la moitié de la clientèle du primaire.

Quelques postes sont aussi disponibles au sein du personnel de soutien et du personnel professionnel.

Pour leur part, les données du Centre de services scolaire des Phares seront connues dans les prochains jours.

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