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Rencontre avec Maité Blanchette Vézina: priorité au logement

La députée-ministre fera de la crise du logement son dossier prioritaire à l'Assemblée nationale
Maité Blanchette Vézina à l’Assemblée nationale (Photo courtoisie)

Dans le cadre d’une longue entrevue accordée au Journal Le Soir, la députée de Rimouski et ministre responsable du Bas-Saint-Laurent Maité Blanchette Vézina a établi ses dossiers prioritaires en vue de la rentrée parlementaire le 12 septembre. Nous vous les présenteront individuellement à chaque soir d’ici jeudi. Au programme en ce lundi: la crise du logement.

Maité Blanchette Vézina est catégorique, l’enjeu du logement sera sa priorité en tant que députée rimouskoise à l’Assemblée nationale, alors que le taux d’inoccupation dans la capitale bas-laurentienne stagne à 0,4% et qu’il manque plus de 2000 logements pour retrouver l’équilibre.

« C’est ce qui freine plusieurs projets. On veut répondre aux besoins en garderies, régler la pénurie de main d’œuvre, grossir notre université et attirer des chercheurs pour faire plus de place à l’innovation, mais pour ça, il faut être en mesure de loger tout ce monde-là » indique-t-elle.

La députée-ministre a profité de la récente visite de la ministre de l’Habitation France-Élaine Duranceau à Rimouski pour « faire avancer plusieurs projets ».

La ministre de l’Habitation France-Élaine Duranceau et la députée-ministre Maïté Blanchette-Vézina (Photo journallesoir.ca – Pierre-Olivier Lefrançois)

Madame Blanchette Vézina mentionne avoir travaillé de concert avec sa collègue, les élus municipaux et des acteurs du milieu du logement afin de trouver des solutions aux impasses qui font obstacle aux porteurs de projets de la région comme Serviloge et l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), notamment sur le plan environnemental et financier.

La maison mère de la Congrégation des Soeurs du Saint-Rosaire à Rimouski, où Serviloge souhaite construire des logements. (Photo journallesoir.ca- Pierre Michaud)

« Par exemple, on s’est assuré de mettre en contact la Ville de Rimouski avec certains partenaires. C’est dans ce contexte que la Ville a signé une entente avec la société Angus pour le développement de logements sociaux et abordables. On reste à l’écoute de nouveaux projets. La ministre Duranceau l’a mentionné lors de sa visite: il y a une belle émulation à Rimouski et les gens travaillent ensemble à se mobiliser pour enrayer la crise. »

L’enjeu de l’itinérance

Questionnée sur l’aggravation de l’itinérance à Rimouski, Maité Blanchette Vézina apporte certaines nuances quant à l’influence de la crise du logement sur le phénomène.

« J’ai rencontré des organismes qui font le travail de rue. Ce qu’on me dit, c’est qu’il ne faut pas faire de raccourcis, parce qu’il y a plusieurs raisons qui peuvent mener à l’itinérance. Je regarde activement ce qu’on peut faire avec les organismes, les travailleurs de rue, la Ville et le CISSS. On veut s’assurer que personne ne dorme dehors l’hiver. »

Anthony, dans sa tente au Parc de la gare (Photo journallesoir.ca – Pierre-Olivier Lefrançois)

Les organismes qui offrent un service d’hébergement pour les gens en situation d’itinérance ne sont pas toujours en mesure de répondre à la demande grandissante. La députée-ministre admet que l’instabilité des ressources humaines pose un problème à Rimouski.

« Ce n’est pas toujours une question de financement, mais aussi de main d’œuvre. Certains organismes comme Le Répit du passant ont réduit leurs effectifs cet été pour donner un répit à ses travailleurs, qui en ont besoin. »

Madame Blanchette Vézina soulève aussi l’absence d’initiative concrète de la part des promoteurs du milieu.

« Il faut réfléchir à des pistes de solution pour répondre aux angles morts. Par exemple, il n’y a pas de résidence dédiée exclusivement à accueillir des femmes en situation d’itinérance a Rimouski. En tant que députée, je vais aller présenter les projets qu’on me propose et on va les travailler avec le gouvernement pour déterminer le financement. Dans ma tournée, j’ai senti qu’il y a bel et bien un désir de trouver des solutions à ce problème, mais il n’y a pas de projet concret sur la table. Par exemple, La Débrouille a un projet de résidence pour les femmes en situation de vulnérabilité conjugale; c’est le genre d’initiatives qu’on veut accompagner. »

La députée-ministre précise avoir recueilli 23 500$ pour soutenir le projet de La Débrouille.

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