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Un logement pour sauver l’école d’Esprit-Saint

Le logement offert à la location pour une famille avec enfants. (Photo courtoisie)

Le directeur du Centre de mise en valeur des opérations dignité et nouveau résident d’Esprit-Saint, Martin Gagnon, s’implique directement pour la vitalisation de sa nouvelle communauté d’accueil.

Comme il est convaincu que la vitalisation d’une municipalité passe par la présence d’une école, il a loué lui-même un logement qu’il offre en location pour une famille avec enfant(s) d’âge scolaire au primaire.

« Cet appartement est réservé pour permettre de maintenir notre école ouverte. La directrice du centre de services scolaires des Phares nous a dit qu’elle abandonnerait le processus de consultation publique si le nombre d’élèves atteignait le 20. Nous sommes présentement 19. Si nous avons un enfant de plus qui s’inscrit, le processus d’évaluation va arrêter et l’école va rester ouverte », mentionne-t-il.

L’école La Colombe d’Esprit-Saint. (Photo Alexandre D’Astous)

De l’intérêt

En début de semaine, M. Gagnon a publié une annonce pour offrir son logement 4 et demi disponible à 480$ par mois. En quelques jours, cinq familles avaient démontré de l’intérêt, dont une du Nouveau-Brunswick et une de Rimouski qui seraient prêtes à déménager rapidement et à inscrire leurs enfants à l’école d’Esprit-Saint.

« Le logement se situe au centre du village d’Esprit-Saint à 30 minutes de Rimouski. Un transport collectif permet de rejoindre Rimouski quotidiennement à moins de 3,00$ par passage. Nous avons aussi des emplois disponibles pour les familles intéressées en restauration et dans une usine de transformation du bois Multi-Cèdes », précise M. Gagnon que l’on rejoint au 418-896-8076.

Un premier pas

M. Gagnon n’entend pas s’arrêter là.

« Je fais le tour des propriétaires pour faire un relevé des logements disponibles à Esprit-Saint et à Trinité-des-Monts. Pendant qu’une trentaine de ménages sont sans logis à Rimouski, nous pouvons accueillir des gens. On se fait répondre que c’est trop loin, mais pourtant beaucoup de gens doivent rouler plus longtemps pour se rendre au travail dans les grands centres », lance-t-il.

Un service de garde nécessaire

M. Gagnon souligne que l’absence d’un service de garde fait mal à l’école La Colombe.

« Je comprends les parents qui travaillent à Rimouski qui doivent amener leurs enfants au service de garde avant d’aller travailler de se tourner vers les écoles de Saint-Narcisse ou de Lac-des-Aigles qui offrent ce service. Nous sommes en train de travailler sur un projet pour offrir le service à Esprit-Saint. Nous avons une réunion ce soir (jeudi) avec les deux municipalités et les corporations de développement pour nous faire un plan d’action pour avoir une halte-garderie. Présentement, sept jeunes d’Esprit-Saint vont à Saint-Narcisse et six à Lac-des-Aigles », souligne M. Gagnon qui avait travaillé sur en projet semblable en 2007-08 pour la Coalition Urgence Rurale.

M. Gagnon constate que certaines tâches n’ont pas été accomplies, mais qu’il n’est pas trop tard puisqu’il sent une volonté de s’impliquer dans les deux municipalités.

« J’ai écrit une politique d’attractivité pour les familles que les municipalités vont passer au prochain conseil municipal ».

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