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Expropriation à Sainte-Luce: trop d’inconnus pour les propriétaires

Anne-Sara Sean et François Gagnon-Lévesque ont choisi d’acheter leur propriété en raison de la présence de ce lac. (Photo journallesoir.ca- Alexandre D’Astous)

François Gagnon-Lévesque et Anne-Sara Sean, ce couple de Sainte-Luce menacé d’expropriation par la Municipalité pour un accès à de l’eau potable, en ont soupé des accusations de la Municipalité de Sainte-Luce qui laisse entendre que l’expropriation est la seule avenue possible puisque le couple a refusé toutes leurs offres.

« Nous ne sommes pas fermés, mais nous voulons avoir plus de certitude sur les conséquences sur notre terrain si on acceptait de céder une servitude pour que la Municipalité vienne chercher de l’eau. Personne ne peut nous dire si le lac sera asséché, quels seront les impacts sur le bassin versant ou qu’est-ce que ça va impliquer comme circulation sur notre terrain. On ne comprend pas vraiment l’urgence d’agir. Si c’est juste parce qu’il y aura des travaux sur le rang l’an prochain et qu’on voudrait éviter de défaire le chemin dans quelques années. On comprend et nous ne sommes pas fermé à ce que des tuyaux soient installés. Ça nous donnerait plus de temps », mentionnent-ils.

« Ça n’a pas de prix »

Le couple souligne que la valeur d’une propriété, c’est relatif. « Pour moi, ça n’a pas de prix. Nous avons choisi d’acheter toute la propriété et non seulement le terrain de la maison parce que c’est ce que nous voulions. Nous avons ensemencé des ombles chevalier qui ne peuvent pas vivre ailleurs parce qu’ils ont besoin d’une eau plus froide comme celle qu’on retrouve ici. On nous a demandé de faire un prix. Nous avons dit 650 000$ parce qu’il fallait faire un prix, mais nous ne sommes pas à vendre et nous ne l’avons jamais été. Comment mettre une valeur sur quelque chose que tu veux garder. C’est notre coin de paradis. Nous voulons passer le reste de notre vie ici ».

350 000 $ pour une servitude

La Municipalité a offert au couple un montant de 350 000 $ pour obtenir une servitude sur le terrain. « Ça semble intéressant, mais il y a 47% qui iraient à l’impôt et on perdrait notre chalet et un entrepôt qu’il faudra reconstruire. En bout de ligne, il ne resterait pas grand-chose et on ne connaît pas les impacts que le prélèvement de l’eau aura sur la propriété. Nous sommes dans le néant. Qui accepterait de donner carte blanche pour des travaux sur son terrain sans en connaître les impacts », déplore M. Gagnon-Lévesque.

L’expropriation doit être le dernier recours et le couple estime que ce n’est pas le cas présentement. « Nous sommes des personnes raisonnables. Nous sommes prêts à poursuivre la discussion. Ça prendrait des études d’impact sur notre terrain, mais aussi sur les terres agricoles autour. Nous comprenons les besoins en eau potable. Nous l’avons toujours dit, mais on se demande s’il n’y aurait pas d’autres solutions », précise Mme Sean.

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