Île d’Anticosti : la décision de l’UNESCO est imminente !
Une question d’heures, voire au plus de quelques joursAnticosti doit faire la manchette cette semaine, non pas pour la chasse du cerf Menier, qui a connu un départ canon au début du mois, mais bien pour sa protection perpétuelle.
Ce n’est plus qu’une question d’heures, voire au plus de quelques jours, avant que les membres du Comité du patrimoine mondial, réunis à Riyad, en Arabie saoudite, jusqu’au 25 septembre, fassent connaître leur décision à savoir si oui ou non l’île d’Anticosti sera reconnue à vie au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Même si tous les intervenants à ce dossier qui est en cours depuis 2016 s’attendent à une réponse positive, comme on dit, tant que ce n’est pas signé, ce n’est pas fait.
Mais les chances sont excellentes, comme nous le confiait récemment en entrevue l’ex-maire de l’Île d’Anticosti, John Pineault, un des pionniers à ce dossier. Le président de Tourisme Côte-Nord nous affirmait que c’était chose faite et que l’Île d’Anticosti sera protégée à vie par l’UNESCO.
John Pineault détient sa certitude de source sûre. Dans son rapport au dossier, une représentante de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, a recommandé à l’UNESCO d’inscrire Anticosti au patrimoine mondial.
« Ça ne s’est jamais vu que l’UNESCO refuse une recommandation de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature », ajoute l’ex-maire.
Des indices, de l’espoir !
La reconnaissance au patrimoine mondial de l’UNESCO, ferait d’Anticosti le 3e site protégé au Québec, après l’arrondissement historique du Vieux-Québec, inscrit en 1985, et le Parc national de Miguasha, en 1999, qui remonte le temps de 380 millions d’années, alors qu’Anticosti date de 450 millions d’années.
Et le 10 juillet dernier, Québec a accordé 700 000 $ à la MRC de Minganie, afin de soutenir la recherche scientifique, la mise en valeur de l’île d’Anticosti et, autre signe, la création d’une société de gestion d’un éventuel site du patrimoine mondial…
« Ce sera tout un défi qui attend cet organisme sans but lucratif, qui devra assurer la gestion d’un site du patrimoine mondial. Cette reconnaissance n’est pas permanente et l’UNESCO va voir à chaque année à ce que les objectifs du comité sont respectés », poursuit John Pineault.
La reconnaissance officielle d’Anticosti au patrimoine mondial de l’UNESCO permettrait aussi e désenclaver l’île.
Cela pourrait se faire par un service de traversier journalier inter-rives et des liens par avion aux tarifs accessibles à monsieur et à madame tout-le-mode, comme aux villégiateurs, pêcheurs et chasseurs. Le compte-à-rebours est enclenché.
Renforcer les densités d’orignaux
Pendant ce temps, la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs s’inquiète de la gestion des populations d’orignaux.
La FédéCP lance un appel à la solidarité des amateurs de ce grand gibier, afin de signer et de partager une pétition demandant au ministère responsable de la faune, de prendre des mesures concrètes pour renforcer le suivi des populations.
Surtout après la reconduction du moratoire sur la chasse de l’orignal dans la réserve faunique La Vérendrye.
La FédéCP demande plus d’inventaires aériens, un suivi précis, actualisé et continu de l’état des populations d’orignaux et une publication annuelle et systématique des données recueillies par le gouvernement.
Les communautés autochtones et les chasseurs sont invités à collaborer pour trouver des solutions bénéfiques à la pérennité des populations d’orignaux. La FédéCP encourage même tous les citoyens à signer et à partager cette pétition qui sera disponible pour signature prochainement.