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Journée historique pour Anticosti enfin reconnue par l’UNESCO

« Cette reconnaissance rejaillit sur l’ensemble du Québec »
(Photo courtoisie Sépaq)

C’est fait. L’Île d’Anticosti est maintenant reconnue au patrimoine mondial de l’UNESCO. Les Municipalités de l’Île-d’Anticosti et la MRC de Minganie confirment le nouveau statut dans un communiqué émis peu avant 10 h mardi.

« Cette reconnaissance rejaillit sur l’ensemble de la population du Québec et marque le début d’un nouveau chapitre de l’histoire de la communauté d’Anticosti . Nous avons un projet qui respecte et met en valeur les Anticostiens et les Anticostiennes. Aujourd’hui, ce projet prend forme et nous fait entrer dans une nouvelle ère que nous allons maintenant bâtir notre avenir », commente la mairesse d’Anticosti, Hélène Boulanger.

« C’est toute la Côte-Nord qui célèbre la reconnaissance internationale d’un de nos plus beaux joyaux naturels. Nous en serons les gardiens et nous le mettrons en valeur avec fierté, au bénéfice des Anticostiens, des Québécois et des visiteurs du monde entier », de renchérir la préfète de la MRC de Minganie, Meggie Richard.

Écrire l’histoire ensemble

« Anticosti fait depuis toujours partie intégrante de notre Nitassinan, notre terre ancestrale, et de notre identité. Nous sommes fiers du travail que nous avons accompli avec nos partenaires Anticostiens et Nord-côtiers pour qu’on lui reconnaisse pleinement sa valeur universelle exceptionnelle. Nous écrirons la suite de l’histoire ensemble », ajoute Jean-Charles Piétacho, chef Innu de la communauté d’Ekuanitshit et partenaire de la première heure du projet UNESCO.

Tant en séjours de villégiature qu’à la chasse du cerf Menier, les Québécois ont découvert ou redécouvert l’Île d’Anticosti depuis 2020. (Photo journallesoir.ca- Ernie Wells)

« Nous nous réjouissons de la reconnaissance d’Anticosti, cela fera rayonner la culture innue ici et à l’international. Et permettre la mise en valeur de ce site exceptionnel », déclare Réal Tettaut, chef de la communauté de Nutashkuan.

Infrastructures, Centre d’interprétation, accès à l’île, hébergement, transport et tourisme durable, notamment, sont autant de projets à réaliser pour rendre l’île encore plus accessible.

« Nous avons hâte de connaître les détails des soutiens gouvernementaux pour soutenir l’établissement d’un milieu d’accueil de calibre international à L’Île-d’Anticosti et offrir de nouvelles opportunités de développement pour la communauté », commentent la mairesse Hélène Boulanger et la préfète, Meggie Richard.

Une journée historique

La reconnaissance internationale d’Anticosti représente aussi une nouvelle ère, celle qui nous amènera à mieux comprendre l’histoire de l’évolution de la vie sur Terre.

« La décision de l’UNESCO va stimuler la recherche scientifique de classe mondiale sur Anticosti, un extraordinaire laboratoire pour étudier les fossiles et les couches sédimentaires de la première extinction de masse de la vie sur Terre. », estime André Desrochers, éminent géologue de l’Université d’Ottawa et directeur scientifique du Comité de pilotage de la proposition d’inscription d’Anticosti pour la Liste du patrimoine mondial pour l’UNESCO.

L’ex-maire de l’Île d’Anticosti, John Pineault, un des pionniers à ce dossier, nous avait déjà confirmé le nouveau statut d’Anticosti.

L’ex-maire de l’Île d’Anticosti, John Pineault, un des pionniers à ce dossier, nous avait déjà confirmé le nouveau statut d’Anticosti. (Photo journallesoir.ca- Ernie Wells)

« Une représentante de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, a recommandé à l’UNESCO d’inscrire Anticosti au patrimoine mondial. Ça ne s’est jamais vu que l’UNESCO refuse une recommandation de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature ».

Les membres du Comité du patrimoine mondial, réunis à Riyad, en Arabie saoudite, jusqu’au 25 septembre, ont fait connaître leur décision ce mardi 19 septembre, une journée maintenant historique. Anticosti devient le 3e site protégé au Québec, après l’arrondissement historique du Vieux-Québec, inscrit en 1985, et le Parc national de Miguasha, en 1999.

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