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Prolongement de l’autoroute 20 : l’UPA ne prend pas position

« D'un bord ou de l’autre, nous allons pénaliser un de nos membres »
La fin de la partie ouest de l’autoroute 20 au Bas-Saint-Laurent à Notre-Dame-des-Neiges (Photo journallesoir.ca- archives)

Le syndicat de l’UPA des Basques comprend les arguments des producteurs agricoles de Saint-Simon qui réclament la priorisation du prolongement de l’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et le Bic, mais l’organisme refuse de prendre position dans le dossier.

« Nous devons défendre tous nos membres. Je comprends les préoccupations des producteurs de Saint-Simon. Je dois moi-même circuler sur la route 132 à Notre-Dame-des-Neiges. Je sais très bien ce que les gens de Saint-Simon vivent. D’un autre côté, l’un des tracés initiaux passait sur des terres agricoles et des érablières. Nous devons aussi tenir compte de cela. Le Syndicat reste neutre sur ce dossier. On doit représenter tous les producteurs, autant ceux qui sont sur la 132 que ceux qui sont dans les terres. Si on prend position d’un bord ou de l’autre, nous allons pénaliser un de nos membres », commente le président du Syndicat de l’UPA des Basques, Luc Bérubé.

La sécurité routière à coeur

« Nous en avons discuté au sein de l’exécutif. La sécurité des déplacements des producteurs sur nos routes est en enjeu qui ne date pas d’hier et ce n’est seulement à Saint-Simon où c’est problématique. Nous avons tous des exemples de conduite non adéquate. On en voit de toute les sortes. C’est une problématique qui est réelle. Dans les cours de conduite, un minimum d’information est donné sur les comportements à adopter en présence de machineries agricoles sur les routes. C’est clair qu’il faut faire quelque chose pour améliorer la sécurité de nos producteurs sur nos routes. La machinerie a grossi. Il y a plus de circulation et les gens sont de plus en plus pressés », précise monsieur Bérubé.

5% de conducteurs délinquants

Luc Bérubé estime que 90 % à 95 % des automobilistes sont courtois avec les véhicules agricoles.

Lors d’une consultation publique de la municipalité de Saint-Simon, des producteurs agricoles ont insisté sur les problèmes de sécurité sur la route 132. (Photo Freepik)

« Le problème, c’est le 5 % de délinquants. Ce n’est pas normal que ce soit le 4e véhicule dans la file qui décide de dépasser. Ça devrait être le premier et s’il ne dépasse pas les autres doivent attendre, mais ce sont des choses qu’on voit régulièrement malheureusement, surtout pendant les vacances. On dirait que les gens en vacances sont parfois plus pressés que les gens qui travaillent. C’est là-dessus qu’on devrait travailler collectivement parce que l’autoroute 20 ne réglerait pas tous les problèmes ».

Le Syndicat de l’UPA des Basques regarde présentement avec des partenaires la possibilité d’installer des panneaux de sensibilisation à la présence de véhicules agricoles sur les municipalités traversées par la route 132.

L’autoroute 20, c’est urgent

Par ailleurs, le Comité Autoroute 20, c’est urgent rappelle que le réseau routier entre Rivière-du-Loup et Bic a fait 25 morts lors de 20 accidents entre 2001 et 2021, sans oublier 45 personnes blessées gravement.

Un accident survenu sur la route 132 à Saint-Simon.(Photo journallesoir.ca- Alexandre D’Astous) Journal Le Soir)

« Malgré tout ce qui se passait. Ils ont abandonné le projet d’autoroute. On est qui? On ne valait pas cher? Nos vies ne valent pas cher du tout. On devrait repartir l’autoroute, mais de Bic en montant. Compléter la région de Rimouski en montant et ne plus s’occuper du pont qui nous fait perdre du temps parce que c’est trop dangereux d’attendre », lance-t-on.

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