Policier accusé d’agression sexuelle : Alexandre Gagné témoigne

Le procès pour agression sexuelle du policier de la Sûreté du Québec au poste de Rimouski-Neigette et réserviste des Forces armées canadiennes, Alexandre Gagné, 28 ans, s’est poursuivi pour une deuxième journée ce mardi au palais de justice de Rimouski avec le témoignage de l’accusé lui-même.

En avant-midi, son avocat, Me Jean-François Boucher, l’a interrogé sur ses échanges avec la plaignante sur les réseaux sociaux entre novembre 2019 et avril 2021.

L’accusé a expliqué avoir ouvert un compte sur Tinder en novembre 2019 parce qu’il sentait un manque d’affection et au plan sexuel avec sa conjointe de l’époque.

« J’avais à exprimer mes désirs au niveau sexuel. J’ai ouvert un compte Tinder pour voir si je pouvais plaire à des femmes ».

Alexandre Gagné ajoute avoir reconnu la plaignante et avoir aimé (liké) son profil parce qu’il la trouvait jolie. Il a par la suite fermé son profil Tinder parce que sa conjointe l’a découvert. Il dit avoir continué à échanger environ une fois par mois avec la plaignante sur le réseau Snapchat lors de soirées de 18 h à 22 h.

« J’essayais de l’a « cruiser » en la complimentant et en lui parlant de mes fantasmes. Elle ne m’a jamais reviré. J’ai vu ça comme une porte ouverte ».

Retour sur Tinder

L’accusé a fait un stage d’un mois sur la base de Valcartier en novembre 2020 pour obtenir une promotion au sein des Forces armées. C’est là qu’il a rouvert son profil sur Tinder. Il indique que la plaignante a alors aimé son profil pour 2^e fois.

« Ça confirmait son intérêt pour moi », dit-il.

Le 13 avril 2021, l’accusé est l’instructeur lors d’une formation en combats rapprochés pendant laquelle la présumée agression aurait eu lieu au manège militaire de Rimouski.

Lundi, la plaignante a expliqué que l’accusé aurait touché ses fesses à cinq reprises lors de cette formation et qu’il lui aurait ensuite écrit par message texte, le soir même, pour lui dire que ses fesses devaient « être belles à masser et à flageller ».

Une ordonnance de non-publication a été prononcée par le tribunal sur tous les détails permettant d’identifier la présumée victime.

Suspendu avec 50% de son salaire

Gagné a été arrêté le 17 août 2022. Il est en liberté sous conditions depuis ce temps. Il lui est notamment interdit de tenter de communiquer avec la victime présumée et de posséder des armes.

Il a plaidé non coupable au chef d’accusation d’agression sexuelle auquel il fait face. Pendant le processus judiciaire, le policier est suspendu de ses fonctions à 50% de son salaire.

Le procès devrait se terminer mercredi par les plaidoiries des deux avocats impliqués dans cette affaire, soit Me Nina-Ann Tremblay pour le ministère public et Me Jean-François Boucher en Défense.