Camping au Club Boule Rock: un référendum pourrait être tenu
Les élus de Métis-sur-Mer devront trancher
Par 28.09.2023 18:00
Le projet de transformation du Club de golf Boule Rock en camping de luxe pourrait faire l’objet d’un référendum à la demande d’un groupe de citoyens de Métis-sur-mer.
Rappelons que le promoteur du projet, le Groupe JGS, dont fait partie le maire de Sainte-Flavie Jean-François Fortin à titre d’associé et gestionnaire, a dû revoir le projet à la baisse en juin dernier suite aux préoccupations exprimées par des membres de la communauté.
Néanmoins, l’homme d’affaires confirme que les citoyens concernés ont réclamé la tenue d’un vote référendaire. Le conseil de ville devrait trancher lors de la prochaine séance du conseil municipal prévue le 16 octobre.
« La Ville a procédé à toutes les étapes réglementaires liées au zonage pour nous permettre d’avancer le projet. Par contre, il y a quatre zones résidentielles qui ont demandé le référendum. Les élus devront maintenant décider de sa tenue ou non. Dans le cas échéant, les deux camps vont livrer leurs arguments et c’est la démocratie qui va parler », commente Jean-François Fortin.
Devant la résistance citoyenne, ce dernier a tenu à réitérer le respect et la confiance de son groupe envers le processus démocratique et réglementaire.
« On souhaite que les choses se passent dans les règles de l’art. Reste qu’on va continuer de faire valoir que notre projet est bon et qu’il a énormément évolué depuis le début. Initialement, on prévoyait 250 sites. On l’a réduit à 153, on a impliqué des experts environnementaux et des entreprises spécialisées dans la conception de campings, on a écouté tous les commentaires négatifs et positifs pour modeler le projet de façon à répondre à toutes les interrogations, que ce soit au niveau de la gestion de l’eau potable, des eaux usées, des milieux boisés et tout », élabore-t-il.
Un vote restrictif
Jean-François Fortin dit avoir la conviction que la majorité de la population de Métis-sur-Mer souhaite que le projet voit le jour, particulièrement les résidents permanents. Toutefois, ces zones où les gens habitent à l’année longue seront exclues d’un éventuel référendum.
« Un référendum dans un changement de règlement d’urbanisme et de zonage est limité aux zones qui sont touchées directement où contiguës. Les autres ne pourront pas se prononcer », déplore-t-il. « Quand je me suis embarqué dans ce projet, je me disait que c’était impossible de laisser un golf centenaire comme le Boule Rock fermer. Il fallait trouver une solution pour le sauver. Ces citoyens ont le droit de ne pas être en accord avec les réponses qu’on a offertes, je n’ai aucune rancune envers eux, mais je souhaite que ça marche parce que c’est l’avenir du club qui se joue, surtout considérant la réalité d’éloignement à laquelle on doit faire face ici. »
L’homme d’affaires argumente que la clientèle qu’attirera le camping entrainera des retombées économiques importantes pour la municipalité. Selon l’évaluation du Groupe JGS, le projet serait équivalent à la construction de 33 nouvelles maisons à Métis-sur-Mer en terme de taxes foncières.
« De telles retombées enlèvent de la pression sur les payeurs de taxes », lance-t-il.
Des arguments réfutés
Certains citoyens qui ont demandé le référendum s’opposent au projet parce qu’ils craignent qu’il nuise à la nappe phréatique, une hypothèse que dément catégoriquement le promoteur.
« C’est une analyse intéressante dans la mesure où ce serait effectivement un enjeu si tel était le cas, mais tous les gens qui seraient impactés par nos prélèvements pour nos puits sont branchés à l’aqueduc. Ils disent ensuite que ça pourrait affecter d’autres résidents ailleurs, toutefois, on l’a fait analyser par un géologue et notre secteur est sécuritaire », explique Jean-François Fortin.