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Nuit des sans-abri: sensibilisation et échanges au Parc de la Gare

L'évènement se tiendra le 20 octobre de 17h30 à 23h
Photo courtoisie La Nuit des sans-abri – Facebook

Les Rimouskois sont invités à participer à la Nuit des sans-abri le 20 octobre de 17h30 à 23h au Parc de la Gare. Alors que l’itinérance est de plus en plus visible dans la capitale bas-laurentienne, cette soirée, organisée par l’organisme En tout C.A.S., se veut une occasion pour les citoyens de témoigner leur solidarité envers ceux qui se retrouvent à la rue, mais aussi une chance pour eux de mieux comprendre l’enjeu de l’itinérance.

Autrefois organisé par l’Auberge du cœur Le Transit en territoire rimouskois, l’évènement est confié pour la première fois à l’organisme de travail de rue En tout C.A.S.

« La raison pour laquelle c’est nous qui l’organise cette année, c’est que Le Transit est débordé. C’est quelque chose qui leur tenait beaucoup à cœur, mais ils ont dû faire un choix. On a donc le mandat et on est très contents des collaborations avec les différents organismes participants, que nous annoncerons sous peu, ainsi qu’avec la Ville de Rimouski », explique le directeur d’En tout C.A.S. Luc Jobin.

Luc Jobin de l’organisme En tout C.A.S et Guy Caron (Photo journallesoir.ca)

La Nuit des sans-abri est un rassemblement qui se déroule dans plusieurs villes du Québec. Monsieur Jobin nous explique en quoi consiste l’évènement, qui célèbre cette année son 34e anniversaire.

« C’est une soirée relativement festive, durant laquelle s’articuleront prises de parole, musique et marche de solidarité. Ce n’est pas trop organisé, parce qu’on ne voulait pas que ce soit quelque chose de très cadré. On voulait plutôt laisser place au dialogue entre tous ceux qui participeront, soit la population, les représentants des organismes présents et les gens en situation d’itinérance qui voudraient bien nous rejoindre. Ça se veut une activité de sensibilisation, mais aussi de prise de contact. »

Mieux comprendre

La Nuit des sans-abri vise aussi à briser les tabous et les préjugés qui gravitent autour de l’enjeu de l’itinérance. Luc Jobin invite d’ailleurs ceux qui hésitent à participer ou qui éprouvent certaines craintes envers le milieu de la rue à garder l’esprit ouvert.

« La réaction des citoyens est excellente jusqu’à maintenant, mais pour bon nombre, ça peut être effrayant, des personnes sans-abri. De notre côté, on croit fortement que ceux qui oseront quand même se joindre à nous en ressortirons rassurés par rapport à ces gens-là. Ils vont aussi mieux comprendre le processus qui a entrainé chacune de ces personnes-là dans la rue. Ce qu’on souhaite, c’est d’avoir des personnes de tous les horizons pour qu’on puisse échanger », indique-t-il.

Une tempête parfaite

Le directeur d’En tout C.A.S. précise que même si la crise du logement est l’une des causes majeures qui favorise l’itinérance à Rimouski, plusieurs autres facteurs doivent être considérés.

« Présentement, il y a un crescendo de plusieurs situations, dont la crise du logement et la flambée des prix alimentaires. Jumelons à ça une période durant laquelle les organismes d’hébergement en ont plein les bras et peinent à avoir des ressources humaines, pour lesquelles les subventions n’ont pas été augmentées de manière considérable, alors ça fait qu’on se retrouve dans une tempête parfaite », élabore-t-il.

L’Auberge du cœur Le Transit doit composer avec un manque à gagner d’environ 500 000$ pour opérer dans des conditions optimales, selon Luc Jobin.

Dès 18h le 20 octobre, une marche de solidarité se déploiera dans le quadrilatère regroupant les rues Évêché, St-Jean-Baptiste, Belzile et de la Cathédrale. Ensuite, vers 19h30, il y aura prise de parole de Paul-André Dufour, citoyen impliqué notamment au Regroupement contre l’appauvrissement et enseignant en Techniques de travail social à la retraite au Cégep de Rimouski.

Sur le site, les personnes présentes pourront prendre la parole pour un « micro ouvert », se désaltérer et
grignoter quelques denrées, danser sur de la musique propulsée par un « DJ », se réchauffer près d’un
feu, mais surtout, elles pourront échanger avec des intervenants et des personnes directement concernées par la problématique de l’itinérance.

La consommation d’alcool ou de drogues est strictement interdite durant l’activité.

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