« Cathédrale, faut que ça bouge » interpellé par l’œuvre Langevin

Le collectif citoyen « Cathédrale, faut que ça bouge » poursuit son analyse de la situation financière de l’archevêché en lien avec la mise en vente du presbytère Saint-Germain et il se dit particulièrement interpellé par le fond de l’œuvre Langevin.

« L’œuvre Langevin est le fond qui nous interpelle le plus, car il est facilement explicable qu’il fasse de si gros profits puisqu’il n’y a pratiquement plus de prêtres. On peut se demander pourquoi garder tout cet argent pour l’Église Catholique Romaine, la bienfaisance de ce fonds étant clairement de garder l’argent à l’intérieur de l’Église puisque les prêtres sont les principaux bénéficiaires et la pastorale », commente le président du collectif, Jean Richard.

Plus de 14,2 M$ en 2021

« Cathédrale, faut que ça bouge » dit se questionner sur la légitimité de l’ampleur du fonds qui, selon l’Agence de Revenu du Canada (ARC), représentait 14 262 676,00$ au 31 décembre 2021.

« Nous nous interrogeons sur la possibilité que les biens que l’organisme de bienfaisance n’a pas utilisés dans le cadre de ses activités de bienfaisance soient utilisés un jour », précise monsieur Richard.

« Nous nous questionnons d’autant plus que nous nous rappelons les millions investis dans le bâtiment de l’archevêché à même ce fonds, il y a quelques années. L’Archevêque devrait-t-il vendre son palais et permettre de le transformer en bâtiment habité plutôt que de forcer la fabrique à vendre son presbytère ? C’est notre opinion », ajoute Jean Richard.

Fiducie du Diocèse

Par ailleurs, le Collectif estime que les trois fonds de la fiducie du Diocèse de Rimouski ont été créés au bénéfice de l’archevêque de Rimouski.

Le Collectif affirme, d’autre part, que le presbytère pourrait servir à l’enseignement de la musique étant donné la proximité du Conservatoire et de l’École de musique du Bas-Saint-Laurent. Il pourrait devenir aussi un centre pour la communauté.

« Le seul problème dans ce dossier, c’est ‘archevêque et nous ne lâcherons pas », lance monsieur Richard.

Rappelons que le presbytère Saint-Germain est présentement en vente et qu’il suscite de l’intérêt, notamment de la Ville de Rimouski, mais le conseil municipal serait divisé sur la question.