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Chasse et pêche

« L’arbalétrier se doit d’être très compétent »

Retour souhaité du test pratique
L’expert-conseil en chasse et pêche et chroniqueur à Rendez-Vous Nature, Jean Larivière (Photo courtoisie Jean Larivière)

La dernière saison de chasse de l’orignal avec l’arc et l’arbalète, relance l’absence depuis trois ans du test pratique pour l’obtention du Certificat du chasseur du cours Initiation à la chasse avec arc ou arbalète (ICAA). « L’arbalétrier se doit d’être très compétent ».

Aboli depuis juillet 2020, la réussite du cours ICAA en ligne est depuis requise pour chasser à l’arc-arbalète.

Selon le ministère de la faune, cette modernisation des méthodes de formation en ligne répondait aux attentes de la relève, en simplifiant grandement l’accès au Certificat du chasseur, et assurait la distanciation physique. On était en juillet 2020, au pire moment de la pandémie.

« C’est dommage que le test pratique PESCOF, le Programme d’éducation en sécurité et en conservation de la faune, ait alors été aboli, mais à ce moment, c’était compréhensif et acceptable. On a aussi vu l’enregistrement du gibier en ligne. Mais le temps est venu de rétablir les bonnes pratiques qu’on avait avant. Le Nouveau Brunswick avait imité le Québec, qui a par la suite aboli le test pratique, et cette province a continué », commente en entrevue à « Rendez-Vous Nature », le chroniqueur plein air et expert conseil en chasse, Jean Larivière.

Compétences requises

Selon l’ex-moniteur PESCOF, du module chasse arc-arbalète, Jean Larivière estime que depuis l’abolition du test pratique, l’usage de ces engins en forêt s’est détérioré.

« Nous avons des chasseurs qui ne pratiquent pas, et certains blessent des grands gibiers, surtout lorsqu’ils se positionnent dans un mirador et qu’ils doivent tirer du haut, vers le bas. L’arc et l’arbalète ne sont des armes avec les mêmes capacités que les armes à feu », estime Jean Larivière.

Et il ajoute : « L’usage de l’arc et de l’arbalète exige des compétences nécessaires. Maintenant, n’importe qui peut aller s’acheter un arc ou un arbalète la veille de l’ouverture de la chasse de l’orignal ou du cerf, sans un ajustement minimum. Ça n’a aucun sens. Ce ne sont pas la majorité des chasseurs qui sont dans cette situation, mais ça prend une certaine expérience avec ces armes et l’on doit prouver nos capacités avant d’aller chasser. Ça doit être une priorité, peu importe le gibier choisi et le type d’armes. Le chasseur doit être compétent avec son arme, et avoir le respect de l’animal avant de partir à la chasse », dit-il.

Pour entendre cette entrevue, cliquez sur le lien ci-dessus.

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