Urgence de Rimouski : le personnel en colère tient un «sit-in»
Le taux d'occupation moyen des civières des dernières semaines dénoncéLes infirmiers et infirmières de l’urgence de l’Hôpital régional de Rimouski en ont assez. Les débordements des dernières semaines, où le taux d’occupation moyen des civières a atteint des pointes de 200 %, a convaincu les syndiqués de tenir un « sit-in » pour forcer la direction à agir rapidement pour améliorer la situation.
Depuis lundi matin à 8 h, le personnel refuse de se mettre au travail. Celui du quart de nuit assure les soins de base au ralenti, mais sans plus. À 10 h, déjà quatre ambulances faisaient la file près des garages de l’urgence.
« Il y a eu une diminution du parc de lits sur les étages dans les derniers mois. Des patients admis à l’urgence sont sur des civières pendant deux ou trois jours alors qu’ils pourraient être montés à l’étage. Ils s’ajoutent aux ambulances qui rentrent et aux soins déjà offerts à l’urgence. Des soins palliatifs, ça ne devrait pas se retrouver à l’urgence », dénonce la présidente du Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du Bas-Saint-Laurent, Joannie Dubé.
Le personnel infirmier ne cessera pas son « sit-in » tant et aussi longtemps que la partie patronale n’offrira pas de solutions concrètes pour dénouer l’impasse et s’assurer d’une baisse drastique du taux d’occupation moyen des civières de l’urgence.
Assurer la qualité des soins
Le Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent avait lancé un appel à la population, le 19 octobre dernier, afin de rendre à l’urgence de l’Hôpital régional de Rimouski uniquement si nécessaire.
« Notre préoccupation, c’est d’assurer la qualité des soins. Le personnel de nuit est resté en place pour s’occuper de la clientèle », indique simplement le conseiller en communications du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Gilles Turmel.