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Chasse et pêche

Opération Panache : 6 500 chasseurs rencontrés et 250 dossiers ouverts

Dans les zones 1 et 2 Gaspésie et Bas-Saint-Laurent
L’Opération Panache a permis aux agents de protection de la faune de sensibiliser les 6 500 chasseurs rencontrés dans leurs milieux de chasse, dans les deux zones 1 et 2. (Photo courtoisie MELCCFP )

L’Opération Panache, qui a mobilisé 100 agents de protection de la faune, lors de la chasse de l’orignal avec arme à feu du 13 au 19 octobre dans les zones 1 et 2 Gaspésie et Bas-Saint-Laurent, s’est soldée par 250 nouvelles enquêtes en lien avec des infractions à la réglementation sur la protection de la faune.

Les grands moyens ont été pris par le Service de la protection de la faune pour quadriller les Zones de chasse 1 et 2, afin de rencontrer des chasseurs et les les sensibiliser aux prélèvements illégaux d’orignaux. 

Ce déploiement d’autant d’Agents de protection et d’auxiliaires de la faune, assistés de deux escouades de pilotes de drones, et de deux escouades canines, et de policiers de la SQ, lesquels ont dressé des barrages sur des chemins forestiers, a obtenu des résultats surprenants.

En entrevue cette semaine à « Rendez-Vous Nature » dès ce 4 novembre, dont à la radio de FLO 96,5 FM le dimanche à 11 h, le lieutenant Sylvain Marois, porte-parole de cette opération, dresse un premier bilan de cet événement d’une envergure encore jamais vue en période de chasse de l’orignal avec arme à feu, dans les deux zones à fortes densités du plus grand cervidé.

6 500 chasseurs sensibilisés

C’est la première fois que le Service de la protection de la faune optait d’abord pour un mode de visibilité, plutôt que répressif.

« Nous étions sur le terrain pour se faire voir et pour sensibiliser les 6 500 chasseurs rencontrés dans leurs milieux de chasse dans les deux zones. Ils sont 42 000 amateurs à chasser l’orignal des deux zones 1 et 2, pendant une semaine et demie, pour une récolte moyenne de 8 000 bêtes par an. Mais on voulait aussi que les chasseurs nous parlent. Ce sont nos yeux et nos oreilles sur le terrain », résume le lieutenant Marois.

Le lieutenant Sylvain Marois (Photo courtoisie MELCCFP)

L’officier de la faune se garde bien de parler d’une opération à caractère répressif. Il compare les barrages routiers tenus par la SQ à ceux établis lors de l’Opération Nez Rouge pour contrer l’alcool au volant. 

« Il n’y a pas de répression. Les conducteurs vérifiés ne sont pas tous sur l’alcool. En temps de chasse, on parle avec les chasseurs sur ce qu’il est permis de faire et de ne pas faire. Les drones utilisés nous ont permis de repérer des chausseurs et d’aller à leur rencontre plus rapidement, en sachant par où passer, sans déranger le territoire des autres chasseurs ».

Triple abattage d’orignaux

Même si les agents de protection de la faune visaient d’abord, par l’Opération Panache, à sensibiliser les chasseurs d’orignaux sur le double abattage, ils demeuraient des protecteurs de la faune. Le lieutenant Marois précise :

« Quand on constate une infraction, il y a un travail de répression terrain et/ou d’information reçue. Nous avons quand même ouvert plus de 245 dossiers, et chaque enquête peut compter plusieurs chefs d’accusation. Ces dossiers portent sur la possession illégale de grand gibier, de double abattage et même un dossier de triple abat d’orignaux par un même chasseur, dans un bûcher. L’occasion fait le larron comme on dit. Et même des dossiers de chasser sans permis. Hé oui, il y a encore des gens qui prennent malheureusement la chance d’aller chasser sans permis. Ce qui démontre qu’il y a encore de la sensibilisation à faire auprès du public chasseur ».

Et outre l’efficacité des agents de protection de la faune sur le terrain, ces derniers comptent de plus en plus sur la collaboration du public. L’Opération Panache, qui a été bien accueillie par la majorité des chasseurs rencontrés, en fournit une autre preuve.

L’Opération Panache a retenu l’attention dans l’Est-du-Québec. (Photo MELCCFP)

« Juste depuis cette opération, on a obtenu plus de 85 signalements du public. C’est beaucoup dans une semaine. Les gens prennent leur rôle au sérieux et ils ne se gênent plus pour nous appeler. Leurs informations sont anonymes et confidentielles en appelant à SOS Braconnage, au 1 800 463-2191, 24 heures sur 24, sept jours sur sept », rappelle le lieutenant Sylvain Marois.

« Aidez-nous à protéger la faune du Québec qui appartient à tous les Québécois ».

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