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Samuel Côté : toute bonne chose à une fin

Fin probable de sa carrière télévisuelle
Samuel Côté (Photo Christian Lamontagne/PVP Media)

À moins d’un revirement de situation majeur, tout indique que la carrière télévisuelle de Samuel Côté en tant qu’animateur et aventurier de l’histoire tire à sa fin.

75 épisodes et trois documentaires plus tard, aucun projet ne se profile à l’horizon pour le Mtissien d’origine à court ou à moyen terme.

« Ce n’est pas faute d’avoir essayé et ce ne sont pas les idées qui manquent. Au cours des dernières années, j’ai proposé divers concepts à des diffuseurs québécois. J’ai tout de même été privilégié de pouvoir transmettre ma passion pendant toutes ces années. Je tiens à exprimer ma gratitude envers tous ceux et celles qui m’ont fait confiance et qui m’ont accompagné sur le terrain » commente-t-il.

Monsieur Côté se rappelle que lors de ses débuts, peu de gens croyaient en ses projets.

« Moi, j’y ai toujours cru. J’ai tracé ma voie sous le signe de la persévérance, de l’ambition, de l’audace, de la curiosité et de la patience. Qui aurait pu s’imaginer qu’un jour le « p’tit gars de Price » passionné par les épaves fasse partie de l’Union des artistes ».

Vivre de sa passion

Samuel Côté se dit particulièrement fier d’avoir pu vivre de sa passion sans être obligé de quitter sa région natale. Et ça, j’en suis fier.

« Être travailleur autonome et, qui plus est, dans le domaine de la télévision, réserve son lot de défis. J’ai dû créer mon propre emploi », raconte-t-il.

En 2011, Samuel Côté a contacté avec l’équipe de rédaction du magazine Urbania pour parler de sa passion pour les épaves. Un article à son sujet, publié sur le site web du magazine, attira l’attention d’un producteur de la maison de production Toxa (devenue URBANIA MEDIA).

« C’est de cette façon que mon aventure télévisuelle a commencé. En 2012, nous avons tourné la démo de la série « Chasseurs d’épaves ». De 2013 à 2016, j’ai tourné 27 épisodes (trois saisons) de « Chasseurs d’épaves », qui pour sa première saison, remporta le Gémeaux dans la catégorie meilleure émission ou série documentaire : nature, sciences et environnement. »

Un découvreur de l’épave, Claude Villeneuve, en compagnie de Samuel Côté. (Photo Christian Lamontagne)

En 2018, après avoir essuyé un premier refus, Samuel Côté a proposé sa série « Mystères des lacs » à un producteur régional.

« Ensemble, nous avons approché un diffuseur qui accepta de financer une partie du projet. J’en ai retiré une grande expérience étant très impliqué dans les différentes étapes de la production (idéateur, recherchiste, scénariste, coréalisateur, assistant-monteur et animateur). Après tout, « Secrets des profondeurs » est le spin-off de la série « Mystères des lacs » », raconte-t-il.

C’est ainsi que Mario Cyr s’est greffé au projet. En trois saisons (2019 à 2023) de « Secrets des profondeurs », le duo a tourné plus de 30 épisodes, d’un océan à l’autre.

Sombres secrets du Saint-Laurent

En parallèle, monsieur Côté a soumis la série « Les sombres secrets du Saint-Laurent » à Historia Québec. De 2019 à 2020, huit épisodes ont été tournés portant sur des sujets méconnus, insoupçonnés et surprenants de l’histoire maritime.

« C’est la série qui me ressemble le plus. Fort de mes expériences passées, je souhaitais maintenant produire un documentaire à mon image, et ce, sans compromis. J’étais prêt à le financer coûte que coûte. Pareille démarche est inhabituelle et pour certains, elle était vouée à l’échec. Grâce à mes partenaires financiers, j’ai pu payer tous les frais de production. Ensuite, il ne me restait qu’à espérer qu’un diffuseur achète mon documentaire. Ce qui fut le cas ».

Trois documentaires sur l’Empress

De 2021 à 2022, pour la production de trois documentaires sur l’épave de l’Empress of Ireland, Samuel Côté a porté plusieurs chapeaux (recherchiste, scénariste, réalisateur-coordonnateur, monteur et producteur).

L’Empress of Ireland (Photo Wikipédia)

« C’était la première fois que je faisais du montage. J’ai tellement aimé mon expérience que j’ai décidé de récidiver. Je travaille sur ma série « Brian Erb – Le rebelle des mers » depuis plusieurs mois déjà. Malgré un certain intérêt, aucun diffuseur québécois n’a accepté de financer mon projet. Malheureusement, à ce jour, je n’ai toujours pas de partenaires financiers. L’argent est le nerf de la guerre. Des séries comme les miennes coûtent des centaines de milliers de dollars à produire », explique-t-il.

La malédiction de l’Empress of Ireland

Le documentaire de Samuel Côté, « La malédiction de l’Empress of Ireland », sera diffusé ce lundi 6 novembre, à 21 h, sur Unis TV.

En 2024, il sera possible de voir Samuel dans la troisième et dernière saison de « Secrets des profondeurs ».

Père de deux enfants et à l’aube de la quarantaine, Samuel Côté souhaite maintenant avoir une vie un peu plus stable, mais il assure qu’il sera toujours un chasseur d’épaves.

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