Rimouski: un grand rassemblement pour l’information régionale

En réponse au licenciement massif chez TVA Est-du-Québec le 2 novembre dernier, le syndicat des employés de TVA tiendra une activité de mobilisation pour l’information régionale samedi à 10h à la Place des Anciens-Combattants au centre-ville de Rimouski.

Rappelons que 23 des 29 employés qui formaient l’équipe régionale de l’Est ont été mis à pied par le Groupe TVA. Dans toute la province, 547 personnes ont perdu leur emploi.

Devant cette vague de compressions, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) considère qu’il est « plus que jamais urgent d’agir pour préserver la diversité de l’information régionale, mise à mal depuis quelques années ».

« C’est indéniable, la population du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et de la Côte-Nord sera touchée par
la diminution marquée de la couverture médiatique à laquelle elle sera bientôt confrontée. Les gouvernements fédéral et provincial doivent prendre leurs responsabilités et intervenir avant qu’il ne soit trop tard », dénonce Nathalie Courchesne, conseillère syndicale.

Les citoyens, les élus, les groupes communautaires et les salariés de TVA sont donc invités à prendre part à un grand rassemblement à la Place des Anciens-Combattants, devant la Salle Desjardins-TELUS, ayant pour objectif de protéger la qualité et la diversité de l’information régionale dans l’Est-du-Québec.

« Alors que TVA Est-du-Québec perd des plumes, d’autres médias régionaux peinent aussi à se garder la tête hors de l’eau. (…) Nos productions et nos contenus doivent rester entre nos mains. C’est pourquoi nous ferons tout en notre pouvoir pour sauver le plus d’emplois possible. (…) Le passé nous a démontré que la population peut changer les choses. (…) Plus nous serons nombreux, plus le message sera fort », souligne le syndicat.

Annulation de Péladeau

Lundi, le président de Québecor Pierre Karl Péladeau a annulé sa rencontre prévue avec le syndicat des employés de TVA, qui dit être toujours « en attente de précisions de la part de l’employeur » quant au licenciement massif d’il y a deux semaines.

Dans un message acheminé au syndicat, Monsieur Péladeau écrit:

« Puisque vous nous accusez de ne pas respecter la convention collective, sachez dorénavant que nous nous en tiendrons à la lettre de celle-ci et que nous allons respecter les termes des indemnités de départ qui y sont prévues. »

Le syndicat qualifie cette annulation d’« extrêmement regrettable » et maintient que ses membres sont prêts à rencontrer le président.

« Nous nous engageons à faire respecter chacune des clauses de nos contrats de travail avec l’employeur pour la suite des choses. Nous réitérons que nous demeurons disponibles pour rencontrer Monsieur Péladeau au moment qui lui conviendra. »