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Écoles fermées, santé au ralenti : l’Est-du-Québec en grève

Les membres du Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis exercent leur droit de grève jusqu’à jeudi. (Photo journallesoir.ca- Pierre-Olivier Lefrançois)

Le Front commun entame le premier de plusieurs jours de grève partout au Québec. Celle-ci touche toutes les écoles primaires, secondaires et collégiales, en plus des établissements de santé et de services sociaux.

Dans l’Est-du-Québec, plus de 1 500 membres du Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis (SERM-CSQ) exercent leur droit de grève jusqu’à jeudi, à l’instar des 100 000 enseignants du réseau scolaire membres du Front commun.

Outre les lignes de piquetage qui auront lieu à plusieurs endroits devant les établissements scolaires, des enseignantes se réuniront à Rimouski, Amqui, Matane et Mont-Joli.

La dernière offre gouvernementale établissait l’augmentation salariale à 10,3 % sur cinq ans, en plus d’un montant forfaitaire de 1000 $ la première année. À cela s’ajoute une somme équivalant à 3 % réservée à des « priorités gouvernementales » pour une offre globale de 14,8 % sur cinq ans. Les syndicats ont rejeté cette offre, la qualifiant de « dérisoire ».

Plus d’un an après le début des négociations pour le renouvellement des conventions collectives, les enseignantes et des enseignants du SERM-CSQ, représentés par la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) au sein du Front commun, exercent leur droit de grève afin d’améliorer leurs conditions de travail, indissociables des conditions d’apprentissage des élèves.

Contrer la pénurie

« Nous perdons trop de profs au combat, épuisés de porter le réseau scolaire à bout de bras. Ce qui est sur la table ne convient pas du tout pour les enseignants. Pourtant, par notre négociation, nous visons à les garder en poste et à en attirer davantage afin de contrer la pénurie, au plus grand bénéfice de tous les élèves », a fait savoir Jean-François Gaumond, président du Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis.

Les enseignants demandent une amélioration de la composition de la classe, c’est-à-dire de revoir à la baisse le trop grand nombre d’élèves en difficulté dans un même groupe. (Photo journallesoir.ca- Pierre-Olivier Lefrançois)

Face à l’impasse dans les négociations, le gouvernement Legault a nommé un conciliateur, à la demande du Front commun syndical, dans l’espoir d’en arriver à une entente. Son objectif est « d’en arriver le plus rapidement possible à une entente négociée avec les syndicats du Front commun », a indiqué le ministre du Travail, Jean Boulet.

Nombre d’élèves

Dans le cadre du renouvellement de leur contrat de travail, en plus d’un allègement de la tâche, les profs demandent une amélioration de la composition de la classe, c’est-à-dire de revoir à la baisse le trop grand nombre d’élèves en difficulté dans un même groupe.

« Des classes plus équilibrées, avec moins d’élèves en difficulté, ça donne de l’air aux profs et aux élèves et ça permet au personnel enseignant surchargé de mieux encadrer chacun d’entre eux », a rajouté Jean-François Gaumond, en précisant que les demandes syndicales sont accompagnées d’un plan de déploiement dans le temps justement élaboré pour tenir compte de la pénurie.

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