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Violence : la CNESST interviendra dans sept ou huit autres écoles

« Ça fait trop longtemps que nous attendons des suivis »
(Photo Freepik)

La présidente de Syndicat du personnel de soutien du Centre de services scolaire des Phares, Marie-Ève Leblanc, signale que la situation de la violence à l’école de Grand Pavois de Saint-Agnès à Rimouski, rendue publique la semaine dernière, ne représente que la pointe de l’iceberg.

Elle précise que sept ou huit autres écoles des MRC de Rimouski-Neigette et de La Mitis devraient recevoir la visite de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) au cours des prochaines semaines.

Selon madame Leblanc, le nombre de rapports d’incidents est en hausse depuis le début de l’année scolaire. Le syndicat n’a plus le choix de demander de l’aide.

« Ça fait trop longtemps que nous attendons des suivis. Il y a trop d’événements de violences physique, verbale ou psychologique à l’endroit de nos membres. Le personnel de soutien doit pouvoir aller travailler sans être victime de geste de violence. Ce n’est pas normal que les écoles soient les seules institutions publiques à tolérer des gestes de violence. C’est pourquoi nous avons demandé à la CNESST d’intervenir dans plusieurs écoles », déplore-t-elle.

Des délais trop longs

Marie-Ève Leblanc assure que son organisme a essayé de faire changer les choses avant de faire des signalements à la CNESST.

« Nous avons énormément de déclarations de lésions remplies par les employés. C’en était assez pour nous. Ça ne bougeait pas. Les délais sont très longs. Ça fait un an et demi qu’on tente de trouver des solutions. À un moment donné, il faut passer à une autre vitesse ».

La présidente du Syndicat du personnel de soutien estime que ce n’est pas normal ce que les employés vivent dans les écoles.

« Nous avons dit à nos employés de rapporter tous les gestes de violence. Ce n’est pas normal de se faire envoyer chier, de se faire sacrer après ou de se faire mordre. Ça pris de l’ampleur, même si nous savons que ce ne sont pas tous les employés qui remplissent les formulaires par manque de temps ».

En 2022-2023, le Syndicat a reçu plus de 600 rapports de déclaration en lien avec des agressions subies et cette année, c’était déjà rendu à plus d’une centaine au début novembre.

« Notre convention collective prévoit que nos membres doivent travailler dans un milieu sain et sécuritaire. Nous sommes la seule institution publique qui tolère ça. Dans les centres jeunesses, au CISSS ou au CRDI c’est tolérance zéro pour la violence. Je ne vois pas pourquoi on tolérerait ça dans un milieu éducatif. On peut comprendre qu’il y a des classes spécialisées, sauf que lorsque c’est plusieurs fois par jour, c’est inadmissible.

Des améliorations à l’école Saint-Agnès

Madame Leblanc concède qu’il y a des améliorations à l’école Saint-Agnès depuis l’arrivée de Marc Tremblay à la direction.

« Pour l’instant, il y a des changements qui se font de manière positive. On reste quand même à l’affût de ce qui se passe parce qu’on veut vraiment que le personnel de soutien soit impliqué et surtout il faut que ça perdure dans le temps », commente-t-elle.

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