Projet résidentiel à Pointe-au-Père : plus long, mais plus sûr
Le maire de Rimouski, Guy Caron, répond aux critiquesAux citoyens qui considèrent que la Ville devrait avancer plus rapidement dans le dossier du projet résidentiel à Pointe-au-Père, le maire de Rimouski, Guy Caron, répond que le conseil municipal a choisi un chemin un peu plus long, un plan particulier d’urbanisme, mais beaucoup plus sûr qu’un changement d’usage qui aurait pu être rejeté par un référendum, ce qui ne sera pas possible avec l’option privilégiée.
Monsieur Caron rappelle que les deux tiers de la réserve foncière de la Ville pour faire du développement résidentiel se trouvent à cet endroit.
« Nous sommes évidemment intéressés à le développer dans un contexte de pénurie de logements, mais on comprend aussi qu’il faut porter une attention particulière au boisé et au milieu humide qui s’y trouve et à la richesse de cet environnement. Nous avons décidé de procéder par un plan particulier d’urbanisme, qui est un processus un peu différent de celui du changement d’usage qu’on voit habituellement. Ça consiste à créer un plan d’urbanisme spécifique à ce secteur à l’intérieur du plan d’urbanisme de la Ville qui va devenir une communauté ».
Le principal avantage de cette formule est qu’elle permet à la Ville de développer son projet avec harmonie en tenant compte de l’ensemble des facteurs plutôt que de simplement diviser le territoire en lots.
Pas de référendum, mais plus de consultations
« L’autre gros avantage, c’est que ce n’est pas contestable par référendum, mais ça requiert davantage de consultation et d’échanges. On veut s’assurer que le projet peut aller de l’avant. On veut s’assurer de bien entendre ce que la communauté a à dire. C’est la raison pour laquelle nous avons tenu des consultations au printemps où nous avons entendu les citoyens. Nous les avons aussi entendus régulièrement lors des séances du conseil municipal », indique Guy Caron.
Selon lui, c’est à la lumière de tout cela que la Ville de Rimouski est arrivé avec le plan concept qui a été présenté jeudi dernier (30 novembre).
« Ce plan indique la façon dont nous entendons développer le projet et protéger le milieu humide et le boisé. Nous entendons présentement les commentaires des gens pour procéder par la suite à la rédaction du plan particulier d’urbanisme où tous les éléments plus précis au niveau de la densité, des rues à construire et des sentiers à aménager seront inclus », explique monsieur Caron.
Le plan particulier d’urbanisme suivra plus tard en 2024. « C’est ensuite qu’on pourra prendre la décision de comment développer et de quelle manière ».
Lorsqu’on lui mentionne que ça veut dire que le projet ne pourra pas débuter avant 2025, Guy Caron répond que c’est effectivement le cas, mais qu’il n’est pas possible de faire autrement.
« Est-ce qu’on veut prendre la chance que les citoyens demandent un référendum en sachant que les chances que le projet soit bloqué sont assez élevées, ou on veut prendre le temps et bien consulter les gens. J’aime autant prendre quelques mois de plus, même s’il faut prendre quelques mois de plus ».
Faits saillants du plan concept
Le plan concept prévoit notamment que les milieux non boisés sont utilisés à leur plein potentiel; 71,2 % des milieux humides sont conservés et 62,2 % des milieux boisés sont préservés.
Les zones développées permettent d’atteindre un potentiel de création de 640 nouvelles unités d’habitation.
La densité prévue dans le plan concept est de 17 à 35 logements à l’hectare dans les zones identifiées pour le développement résidentiel, donc aucune unité unifamiliale n’est prévue dans le projet.