Grève : au tour des infirmières de débrayer
En plus des enseignants, les membres du Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratroires du Bas-Saint-Laurent poursuivent aussi des journées de grève, jusqu’à jeudi, dans la région. 2 300 professionnels se retrouvent actuellement sur les lignes de piquetage.
Ils débrayeront à des heures précises devant l’Hôpital régional de Rimouski ainsi que devant les établissements de Rivière-du-Loup, La Pocatière et Matane. Les syndiqués doivent exercer leur droit de grève tout en maintenant les services essentiels à la santé et à la sécurité des patients.
Selon le syndicat affilié à la Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), les membres veulent que jamais une entente de principe qui devra comporter des mesures concrètes pour augmenter leur rémunération, diminuer leur charge de travail et faciliter leur conciliation travail-famille.
« Flexibilité, efficacité, pouvoir : le gouvernement n’a que ces mots-là à la bouche, mais ce que nous voulons faire comprendre à nos patients et à la population, c’est que ça ne doit pas être à sens unique, Nous voulons, nous aussi, avoir la flexibilité pour être présentes auprès de notre famille, pour mieux soigner et du pouvoir sur la confection de nos horaires. La gestion autoritaire, ça ne passe plus », indique sa présidente, Joannie Dubé.
Pas à la hauteur
Dans un communiqué envoyé aux médias, le Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratroires du Bas-Saint-Laurent fait valoir que les travaux à la table de négociation s’accélèrent depuis les deux premières séquences de grève, en novembre.
Or, la dernière offre salariale du gouvernement Legault, établie à 12,7 % sur cinq ans, ne satisfait pas les professionnelles en soins.
« Nous valoriser comme professionnelles en soins, ça veut dire nous payer à notre juste valeur, explique madame Dubé. Nous n’accepterons jamais de voir notre pouvoir d’achat diminuer, c’est insultant! Un gouvernement de comptables devrait comprendre ça! »
Elle indique que le gouvernement refuse toujours d’aborder des sujets incontournables comme une meilleure rémunération du temps supplémentaire et du travail de fin semaine, des ratios sécuritaires professionnelles en soins/patients et de l’aménagement du temps de travail.
« C’est pour ça que nous serons bruyantes au cours de la semaine, avec les autres syndiqués du secteur public, pour rappeler que c’est sur les épaules d’une très grande majorité de femmes que reposent les missions les plus importantes de l’État québécois. Nous sommes incontournables et des solutions, nous en avons », estime Joannie Dubé.