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Lettre ouverte

Front commun : ramons dans la même direction

Lettre d'opinion de Jean-Denis Laberge, enseignant de Rimouski
(Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

Mesdames et Messieurs les députés et Ministres, je m’appelle Jean-Denis Laberge et je demeure à Rimouski. Je vous écris pour vous donner mon impression concernant l’actuelle négociation des conventions collectives avec le Front commun et plus particulièrement avec la Fédération des syndicats de l’enseignant (FSE), car j’enseigne au primaire.

Comme vous le savez, le réseau de l’éducation vit une pénurie de personnel sans précédent. Les enseignantes et enseignants sont loin d’être épargnés par cette situation pour le moins préoccupante.

Dans cette actuelle négociation, nous souhaitons tous obtenir des conditions favorables à l’exercice de notre profession pour le bien de l’ensemble des élèves qui nous sont confiés. L’une de nos demandes prioritaires est de revoir la composition de la classe.

Ainsi, l’enseignement sera facilité et nous pourrons faire en sorte d’attirer davantage d’étudiants-tes compétents-tes qui auront le gout de s’investir et de faire une différence pour le Québec de demain.

Nous avons besoin de sentir que nous ramons tous dans la même direction : un système d’éducation public de qualité, pouvoir répondre aux besoins de l’ensemble de nos élèves et, par le fait même, réussir à avoir une rétention du personnel.

À bout de souffle

Présentement, nous sommes à bout de souffle et, malheureusement, je ne ressens pas la moindre considération de la part de notre ministre de l’Éducation pour le travail que nous effectuons, chaque jour, pour tenir à bout de bras un système d’éducation qui me semble craquer de partout.

Nous nous devons, comme société, de réinvestir massivement en éducation d’abord et surtout pour améliorer nos conditions de travail, mais également pour améliorer nos conditions salariales au-delà de l’indice des prix à la consommation.

Je vous demande de faire ce qui est en votre pouvoir pour influencer les décideurs de la C.A.Q. dans le but de faire avancer ces négociations cruciales, et ainsi arriver à une entente satisfaisante pour l’ensemble de ceux et celles qui gravitent dans le domaine de l’éducation.

Décrépitude

L’enseignement est une pierre d’assise d’une société et nous ne pouvons laisser une telle décrépitude de notre système d’éducation, ni perdre sans cesse des professeurs, orthopédagogues, éducateurs, techniciens en éducation spécialisé, orthophonistes… quitter le navire pour oeuvrer au privé ou, simplement, se réorienter vers un nouveau domaine de travail, exténués et désabusés.

Des manifestants près de l’école primaire L’Aquarelle à Rimouski (Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

Merci de votre compréhension et d’exercer votre pouvoir de persuasion et votre capacité d’influence afin d’avoir une convention collective qui nous permet d’espérer une lueur d’espoir et un horizon ensoleillé pour les enfants qui fréquentent nos établissements scolaires.

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