« Un gouvernement usé en 2023 » -Maxime Blanchette-Joncas
Bilan de fin d'année des députés de nos circonscriptionsLe député bloquiste de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, se dit très satisfait du travail accompli au cours de la dernière année.
« Nous traversons une période assez difficile avec la crise du logement, crise du coût de la vie et crise climatique. Il y a des urgences partout. Le mot d’ordre qu’on s’est donné au Bloc Québécois, c’est d’être responsable. On constate que le gouvernement libéral est usé et qu’il manque de repère. Il n’a pas toujours une vision adéquate de la réalité de notre coin de pays. Notre objectif c’est d’agir de manière réfléchie pour les intérêts des Québécois », commente monsieur Blanchette-Joncas.
Le député utilise deux qualificatifs pour résumer son action en 2023 : connecté et déterminé. « Connecté sur les besoins de la région et déterminé dans le travail pour les faire monter à Ottawa ».
Parmi les priorités de sa circonscription, Maxime Blanchette-Joncas, commence par la hausse du coût de la vie.
« Nous sommes dans une situation économique difficile. De plus en plus de gens doivent recourir aux banques alimentaires. Le panier d’épicerie coûte cher. Je pense notamment aux aînés. Ces personnes ont construit le Québec et ils se retrouvent à avoir de la misère à joindre les deux bouts. C’est une priorité au Bloc Québécois d’augmenter le pouvoir d’achat de nos aînés. La pension de vieillesse ne reflète pas vraiment le coût de la vie », déplore-t-il.
Le député pense également aux familles monoparentales et aux étudiants qui en arrachent financièrement.
Crise du logement
La crise du logement occupe également les pensées du député bloquiste. Avec un taux d’inoccupation de 0,4 %, Rimouski fait partie des cinq pires villes au Québec. Beaucoup de citoyens ont contacté son bureau pour se trouver un logement.
« Malgré cela, le gouvernement fédéral a mis zéro dollar pour le logement dans son dernier budget. Encore pire, absolument rien non plus dans la mise à jour économique du mois de novembre. Au Québec, nous avons besoin de 1,1 million de nouveaux logements d’ici 2030. Il faudrait prévoir 120 000 logements par année alors que nous n’avons jamais dépassé 75 000 dans notre histoire. Les projets sont là, mais on attend les sous ».
Le député estime par ailleurs que l’annonce du fédéral de soustraire la construction de nouveaux logements du paiement de la TPS n’est pas suffisante.
Avenir des médias
Monsieur Blanchette-Joncas s’inquiète aussi pour l’avenir des médias.
« Ça fait quatre ans que je suis élu et je constate que les médias sont essentiels pour la population. Lorsqu’on perd des médias régionaux. Ça compromet notre façon de nous informer et de partager de l’information sur ce qui se passe sur notre territoire. Ça tombe comme des mouches dans les médias et ça touche même des géants comme Bell Média et TVA. Je suis profondément inquiet ».
Le député pensait que les redevances issues de l’entente avec Google allaient aider les plus petits médias alors que Radio-Canada devait aussi recevoir sa part.
« Nous avons demandé que des états généraux soient organisés. Le modèle actuel ne fonctionne plus. Il faut trouver de nouvelles solutions. Ça prend notamment un fond d’urgences. Je pense aussi aux gens de Radio-Canada à qui j’ai exprimé ma solidarité. Il ne faut surtout pas plier devant les géants du Web ».
Remboursement des prêts d’urgence
Un autre dossier qui inquiète le député, c’est l’échéance pour les remboursements par les entreprises des prêts d’urgence obtenus pendant la pandémie. Le report du 31 décembre au 18 janvier n’est pas suffisant selon l’élu. Les entreprises avaient reçu 60 000$, mais elles doivent rembourser 40 000$.
« Des dizaines d’entreprises m’ont contacté pour me dire que le fait de rembourser ce prêt pourrait mettre en danger leur survie. Les revenus de plusieurs entreprises n’ont pas atteint les mêmes niveaux qu’avant la pandémie. On demande plus de flexibilité de la part du gouvernement ».
Priorités pour 2024
Le logement demeure une grande priorité pour 2024 pour Maxime Blanchette-Joncas.
« On va continuer de pousser là-dessus. Je ne peux pas concevoir qu’il n’y ait rien à ce niveau dans le prochain budget. Il faut arrêter que l’argent dorme dans les coffres et il faut activer les pelles mécaniques. Le coût de la vie m’interpelle beaucoup. Le transport aussi est important. Je pense notamment au train. Je vais rencontrer les dirigeants de VIA Rail à la fin janvier pour les inviter à revoir leur offre de service. Ce n’est pas normal que les départs soient à 2 h du matin ».