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Enquête préliminaire de Steeve Gagnon : huit témoins entendus

L’accusé, Steeve Gagnon, à son arrivée au palais de justice d’Amqui. (Photo courtoisie Steven Leblanc-Journal de Québec)

Prévu pour cinq jours, l’enquête préliminaire de Steeve Gagnon, 38 ans, d’Amqui, accusé de trois meurtres au premier degré (avec préméditation) et de neuf chefs d’accusation de tentative de meurtre en utilisant un véhicule à moteur pour des événements survenus le 13 mars 2023 à Amqui, pourrait se conclure mercredi ou jeudi, au plus tard.

Au 2e jour des procédures, mardi au palais de justice d’Amqui, huit témoins ont été entendus. Il s’agit de policiers et de gens qui étaient sur place au moment des événements, le 13 mars 2023.

Au départ, l’avocat de l’accusé, Me Hugo Caissy, souhaitait faire entente une trentaine de témoins, mais il a revu sa demande à la baisse. À noter que les témoins cités à l’enquête préliminaire ne seront pas nécessairement tous entendus lors du procès.

Ordonnance de non-publication

Dès le début de l’enquête préliminaire, la juge Annick Boivin a prononcé une ordonnance de non-publication touchant l’ensemble des témoignages entendus à ce stade pour éviter de corrompre le procès à venir qui devrait se tenir devant un jury. Il serait difficile de trouver des jurés impartiaux si la preuve était dévoilée avant la tenue du procès.

L’enquête préliminaire a deux objectifs. Le premier est de déterminer si le ministère public a suffisamment de preuve pour tenir un procès.

Ce n’est pas le cas dans ce dossier puisque l’avocat de l’accusé, Me Hugo Caissy, a déjà mentionné que la citation au procès n’était pas contestée. Steeve Gagnon sera donc cité à son procès par la juge Annick Blouin au terme de l’enquête préliminaire.

(Photo journallesoir.ca- Xavier Dionne)

C’est le deuxième objectif qui a motivé la défense à demander une enquête préliminaire, c’est-à-dire la possibilité de pouvoir interroger les témoins avant le procès afin de mieux se préparer.

Me Simon Blanchette oeuvre pour le ministère public. Après l’enquête préliminaire, le dossier sera envoyé vers la Cour supérieure qui gère les procès devant jury.

Renoncement à la remise en liberté

Lors d’un précédent passage à la Cour, Gagnon a renoncé à la tenue de son enquête sur remise en liberté.

« Nous renonçons à la tenue de l’enquête puisque la détention de mon client est mandatoire dans le dossier principal (les trois chefs de meurtres). Nous optons pour un procès devant juge et jury précédé d’une enquête préliminaire que nous estimons à une semaine. La citation au procès n’est pas contestée », avait indiqué l’avocat de l’accusé.

Gagnon est formellement accusé des meurtres de Gérald Charest, Jean Lafrenière et Simon-Guillaume Bourget et de tentatives de meurtre sur les neuf autres personnes blessées lors de la tragédie du 13 mars dernier.

La scène de crime lors de l’événement, en mars dernier, à Amqui. (Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

En avril, le juge Yves Desaulniers a émis une ordonnance de non-publication concernant tous détails permettant d’identifier les deux victimes d’âge mineur pour les chefs d’accusation 4 et 5 de tentative de meurtre.

L’accusé est détenu depuis son arrestation. Rappelons que vers 15 h le lundi 13 mars, Steeve Gagnon, à bord de son véhicule, a frappé des piétons qui se trouvaient en bordure du boulevard Saint-Benoit Ouest à Amqui, fauchant ainsi la vie de trois personnes en plus d’en blesser neuf autres.

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