Compte d’urgence : Justin Trudeau doit entendre raison
Report d'un an exigé par le député péquiste Maxime Blanchette-JoncasLe député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, exige que le gouvernement libéral reporte d’un an la date limite du remboursement sans graves pénalités du Compte d’urgence pour les entreprises du Canada (CUEC).
Comme l’explique le représentant du Bloc québécois, lorsque la pandémie a frappé de plein fouet l’économie du Québec et du Canada, les partis au Parlement d’Ottawa se sont entendus pour mettre rapidement en place des programmes d’urgence, dont le Compte d’urgence pour les entreprises du Canada, à l’intention des PME.
Le programme prenait la forme d’une aide de 60 000$ dont seulement 40 000$ allaient devoir être remboursés, ultimement le 18 janvier 2024, après un report plutôt théorique.
Compte tenu de la durée de la pandémie, de l’inflation qu’elle a engendrée et des taux d’intérêts qui se sont ajoutés à une pénurie de main-d’œuvre déjà présente, plus de 250 000 des 900 000 entreprises bénéficiaires ont indiqué en sondage craindre de ne pouvoir rembourser le prêt, ou même survivre si elles devaient le faire.
Sourde oreille
« De nombreuses organisations et entreprises ont insisté pour un sursis supplémentaire d’un an. Justin Trudeau et Chrystia Freeland ont fait la sourde oreille. Ils sont d’ores et déjà responsables de la fermeture de centaines, peut-être de milliers d’entreprises, et à compter de ce 18 janvier, on pourrait voir des dizaines de milliers d’entreprises fermer par la faute du gouvernement Trudeau », indique monsieur Blanchette-Joncas.
Pourtant, pour chacune de ces entreprises qui ferment, le gouvernement devra assumer et débourser 40 000$ qui autrement seraient payés par les entrepreneurs. Ce sont plusieurs centaines de millions de dollars qui vont sortir des coffres de l’État, payés avec vos taxes et impôts, par pur entêtement.
Modalité de paiement
Pour sauver ces entreprises au moment de la date butoir, le Bloc Québécois formule une proposition peu coûteuse et assurée de réussite dans la presque totalité des cas : permettre aux entreprises de convenir de modalités de paiement de gré à gré avec leurs banques, tout en maintenant par le gouvernement fédéral la garantie sur le prêt, les intérêts et la part de 20 000$ d’abord accordée en subvention.
La proposition est une alternative au remboursement de 60 000$ en 3 ans à 5%.
« On doit croire que pour la grande majorité des entreprises, de telles conditions permettraient de rembourser la somme présentement due, sans s’exposer au refus des banques qui verraient, comme jusqu’à maintenant, l’emprunt être garanti par l’État. Il n’y a rien à perdre et tout à gagner. L’attitude de la ministre des Finances est absolument incompréhensible », estime Maxime Blanchette Joncas.