Tragédie de l’Isle-Verte : les citoyens veulent passer à autre chose

Dix ans plus tard, il est difficile de trouver des gens qui acceptent de témoigner de ce qu’ils ont vécu et de ce qu’ils retiennent de la tragédie de l’incendie de la Résidence du Havre à l’Isle-Verte qui a causé 32 décès dans la nuit du 22 au 23 janvier 2014.

Les demandes d’entrevues du Journal Le Soir.ca, tout comme celles de plusieurs médias n’ont pas été acceptées où elles sont demeurées sans suite.

La mairesse de l’époque, Ursule Thériault a mentionné à Radio-Canada qu’elle ne souhaitait pas rouvrir ce livre ou tout a été dit et écrit, selon elle.

Les gens veulent passer à autre chose.

L’ex-chef pompier referait la même chose

L’ex-chef pompier, Yvan Charron, a accepté de se confier au Journal de Québec. Celui qui avait été blâmé par le coroner Cyrill Delâge au terme de la commission d’enquête qui a suivi la tragédie assure qu’il referait exactement la même chose.

« Il s’est dit beaucoup d’affaires qui n’avaient pas rapport. Une partie de la population me dit que je n’aurais pas dû rentrer dans la résidence et, si je n’étais pas rentré, ces mêmes personnes me diraient que j’aurais dû y aller », a-t-il mentionné.

Yvan Charron a quitté son poste de chef pompier en 2015.

Film de guerre

Maintenant sergent-enquêteur pour la Sûreté du Québec, Dominic Pellerin faisait ses premiers pas comme policier en 2014 à Trois-Pistoles.

Il a été l’un des premiers arrivés sur les lieux du brasier. « Tout ce qu’on entendait, c’étaient les bruits du feu et les cris des gens. C’était vraiment comme un film de guerre », a-t-il raconté au Journal de Québec.

Dans la nuit du 22 au 23 janvier 2014, un incendie à la Résidence du Havre a causé la mort de 32 personnes âgées, dont la moitié avait 90 ans ou plus.

Le feu était d’une rare violence et les premiers répondants ont été témoins d’image difficiles à oublier, ce qui explique pourquoi ils ne souhaitent pas rouvrir cette plaie pour le 10^e anniversaire.

Les causes exactes de l’incendie n’ont jamais été déterminées avec exactitudes. Certains auraient souhaité une enquête publique alors que d’autres estiment que cela n’aurait pas ramené les personnes décédées.