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Économie

Mandat de grève chez Autobus Camille Mailloux

Grève générale illimitée à déclencher au moment jugé opportun
Les membres du Syndicat du transport de la région Grand-Portage-CSN, salariés des Autobus Camille Mailloux (Photo courtoisie)

Réunis en assemblée générale, les 40 membres du Syndicat du transport de la région Grand-Portage-CSN, salariés des Autobus Camille Mailloux R.D.L., ont adopté à l’unanimité, par voie de scrutin secret, un mandat de moyen de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée à déclencher au moment jugé opportun.

L’entreprise appartient à Sogesco, un des plus gros transporteurs scolaires du Québec qui a déjà conclu des ententes ailleurs en sol québécois.

« L’offre sur la table est ridiculement basse si on la compare aux autres ententes conclues dans les derniers mois. Bien que l’on ne puisse pas comparer également l’ensemble des contrats au Québec, puisqu’ils n’ont pas tous la même valeur financière, Sogesco insiste pour commencer toutes ses négociations le plus bas possible, espérant ainsi régler au rabais. Cette stratégie est absurde et constitue une perte de temps », déclare le président du syndicat, Martin Plourde.

Pour Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent-CSN, Sogesco veut faire porter l’odieux d’un éventuel conflit sur ses employés. Avec une offre aussi dérisoire, le propriétaire cherche la confrontation, ce qui place les parents dans l’incertitude face à une grève éventuelle.

« Les nouvelles sommes gouvernementales allouées par le centre de services scolaire ne servent pas seulement à remplir les poches des propriétaires : elles doivent aussi servir à assurer un salaire décent aux conducteurs dont le travail ne se limite pas à s’asseoir derrière un volant », croit madame Bélanger.

Mouvement de travailleurs

En février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN en soulignant que les chauffeurs doivent avoir leur juste part.

« Les salariés du syndicat font partie d’un mouvement de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher leur juste part, et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent », précise la présidente du secteur, Josée Dubé.

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