Procès de Brandon Metallic : le jury sera séquestré
Au procès de Brandon Metallic, 29 ans, de Listuguj, accusé de meurtre au deuxième degré (sans préméditation) et d’homicide involontaire, la procureure de la Couronne, Me Florence Frappier-Routhier a présenté sa plaidoirie finale au jury, lundi matin, au palais de justice de New Carlisle.
L’accusé, qui se représente seul, a décidé de ne pas présenter de plaidoiries. Il ne s’est même pas présenté à la Cour, demeurant dans sa cellule.
Le juge de la Cour supérieure, Guy de Blois, va donner ses directives finales au jury mardi matin. Il a évalué le tout à trois heures. Par la suite, le jury sera séquestré pour amorcer ses délibérations.
Le procès était prévu pour cinq semaines. Les choses ont été plus rapidement puisque la Défense n’a contre-interrogé aucun témoin depuis le 19 janvier.
La Couronne a fait entendre une douzaine de témoins aux membres du jury depuis le début du procès, le 16 janvier.
L’accusé n’a participé qu’à une journée complète de témoignages, celle du 17 janvier.
Puisqu’il intervenait constamment à des moments où il ne pouvait pas le faire, le juge de la Cour supérieure, Guy de Blois, lui a ordonné le 18 janvier de suivre le procès dans une salle séparée, au palais de justice de New Carlisle. Il a plutôt préféré restait dans sa cellule.
Procès en anglais
Le procès se tient en anglais, ce qui a eu un impact sur le choix des jurés. Des gens dont le nom de famille est à consonance anglophone ont été ciblés lors de l’envoi des 300 convocations.
Brandon Metallic a choisi de se représenter seul, sans avocat. Le juge de la Cour Supérieure, Guy de Blois, a nommé Me Ariane Cayer comme Amie de la Cour. Son rôle sera de s’assurer du bon déroulement des procédures, mais elle ne conseille pas l’accusé.
Au stade de l’enquête préliminaire, Me Frappier-Routhier a mentionné ne pas avoir de preuve à fournir pour un des deux chefs d’accusation de meurtre au deuxième degré, celui touchant une fillette. Ce chef a été remplacé par une accusation d’homicide involontaire.
Deux morts à Listuguj
L’histoire a débuté vers midi le 15 mai 2021 lorsque la Sûreté du Québec a été appelée en soutien à la police de Listuguj pour une personne désorganisée qui s’était enfermée dans une résidence de la rue Riverside sur la réserve micmac située près de Pointe-à-la-Croix, en Gaspésie.
Lorsque les policiers ont pu pénétrer dans la résidence. Ils ont découvert une jeune fille et un homme dans la vingtaine inanimés. Leurs décès ont été constatés à l’hôpital le soir même. Une ordonnance de non-publication protège l’identité des victimes.