Actualités > Vente du presbytère : la légalité de la Fabrique questionnée
Actualités

Vente du presbytère : la légalité de la Fabrique questionnée

Elle ne répondrait pas aux normes selon « Cathédrale de Rimouski, faut que ça bouge »
Le presbytère de la cathédrale de Rimouski (Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

L’organisme « Cathédrale de Rimouski, faut que ça bouge » questionne la légalité d’une transaction impliquant la vente du presbytère par la Fabrique Saint-Germain qui ne répondrait pas aux normes avec seulement trois marguilliers alors que le nombre requis serait de six.

« Quand une organisation a des problèmes de légitimité et de légalité face à des lois du Québec, cela ne répond pas à la saine gestion. Nous sommes donc inquiets de la façon dont est géré cet organisme. Nous nous questionnons aussi sur la légalité de toute transaction impliquant la fabrique et tout pouvoir public régi par une loi du Québec et du Canada », indique le président de « Cathédrale de Rimouski, faut que ça bouge », Jean Richard.

Ce dernier se questionne sur la représentativité citoyenne alors que deux des trois marguilliers ont été nommés par l’archevêque. Un seul des marguilliers a été élu par l’assemble de paroissiens.

Le président de « Cathédrale de Rimouski faut que ça bouge », Jean Richard. (Photo courtoisie)

« Quelle est la légitimité d’un organisme où sept personnes ont démissionné depuis 12 mois et qui n’a pas tenu d’assemblée de fabrique dans les 60 jours avant la fin de son exercice soit le 31 décembre, contrevenant ainsi à la Loi sur les fabriques », questionne monsieur Richard.

Toujours pas d’offre formelle

Le maire de Rimouski, Guy Caron, a précisé ce mardi matin au Journal Le Soir.ca qu’aucune offre d’achat formelle n’a encore été soumise à la Fabrique.

« On avait dit que ça prendrait quelques semaines lorsque nous avons confirmé notre intérêt pour l’achat du presbytère ».

Le président de la Fabrique Saint-Germain, Jean-Paul Heppell, voit d’un très bon œil l’intérêt de la ville pour l’achat du presbytère.

Le président de la Fabrique Saint-Germain, Jean-Paul Heppell (Photo courtoisie)

« C’est difficile de commenter davantage tant que nous n’aurons pas l’offre en main. Il y a le montant, mais nous avions aussi des conditions. On ne sait pas encore si elles seront acceptées. Ça va dépendre de l’offre que la Ville va faire », comment-t-il.

Donner une deuxième vie au bâtiment

La Fabrique se réjouit de l’intérêt de la Ville à vouloir donner une deuxième vie à cet important bâtiment du centre-ville rimouskois.

« C’est un bâtiment très solide. Notre objectif, c’est que quelqu’un l’achète pour lui donner une deuxième vie. Nous occupons seulement une des 28 pièces. Nous ne sommes pas en mesure de le remplir ou de mettre de l’argent pour le rénover. Nous mettons toutes nos énergies sur la Cathédrale », poursuit monsieur Heppell.

Parmi les conditions, la Fabrique souhaite pouvoir garder son bureau dans le presbytère.

« Une fois que nous aurons l’offre en main, on va dire oui ou on va dire non », lance Jean-Paul Heppell, qui rappelle que la mise en vente du presbytère vise à générer des fonds pour la restauration de la Cathédrale.

Facebook Twitter Reddit