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Faits divers

Fruits de mer de l’Est : la SQ enquêtera sur l’incendie

Des techniciens en scène de crime se rendront sur place
Certaines informations ont convaincu la Sûreté du Québec de transférer l’enquête à sa division des crimes majeurs. (Photo courtoisie)

La Sûreté du Québec enquêtera sur l’incendie ayant ravagé l’ancienne usine de transformation Les Fruits de mer de l’Est, survenu vendredi soir à Matane, un peu moins de deux semaines après sa fermeture définitive. Le bâtiment est une perte totale.

Certaines informations ont convaincu la SQ de transférer l’enquête à sa division des crimes majeurs. Des techniciens en scène de crime se rendront sur place au courant de la semaine, comme l’indique le journaliste Vincent Larin dans un article paru dans de La Presse.ca.

Cela ne signifie pas nécessairement qu’un acte criminel a été commis, indique un porte-parole du corps policier, Stéphane Tremblay, qui explique que « certaines démarches légales au niveau de la recherche des causes » doivent être complétées.

« Deux bad luck dans la même usine en l’espace d’une dizaine de jours, c’est vraiment bouleversant », a témoigné le maire de Matane, Eddy Métivier

Une trentaine de pompiers avaient pourtant réussi à contrôler le feu assez rapidement, vendredi soir, avant qu’il reprenne de la vigueur par la suite. Il n’y a pas eu de blessé.

Tôt samedi matin, des sapeurs de Matane se trouvaient toujours sur les lieux du brasier pour s’assurer qu’il soit bel et bien éteint.

Quelque 120 résidents de Matane-sur-Mer ont dû être évacués en raison de la présence de réservoirs d’ammoniac liquide dans l’usine, une substance utilisée pour la réfrigération. Ils ont finalement pu réintégrer leurs demeures vers 5 h 30, samedi matin.

Site stratégique

Comme le rapporte La Presse.ca, le réveil a été difficile à Matane, samedi matin, puisque les autorités locales espéraient toujours trouver un repreneur pour l’usine située stratégiquement dans la zone industrialo-portuaire de Matane, où d’importants investissements sont prévus.

Le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, dit avoir eu une discussion pas plus tard que cette semaine avec un responsable de l’entreprise danoise propriétaire de l’usine, Royal Greenland.

Le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé (Photo Facebook)

« Je leur ai dit que si j’avais des demandes d’intérêt, j’étais prêt à leur transférer et on m’a dit qu’on était ouvert. On passe d’une usine disponible à un site disponible au port de Matane, là où il y aura des investissements importants, et même certains déjà amorcés, de dizaines de millions de dollars », a-t-il mentionné au quotidien numérique montréalais.

Fondée en 1967, Les Fruits de mer de l’Est de Matane ont annoncé leur fermeture, le 18 mars dernier, en raison notamment de la baisse des quotas et des difficultés à recruter de la main-d’œuvre.

En tout, 55 employés locaux ont perdu leur emploi, en plus des 150 travailleurs étrangers temporaires attendus pour le début de la saison du crabe.

Impossible d’assurer la rentabilité

Royal Greenland indiquait que l’inflation et la hausse des coûts de production, combinés aux bas prix du marché pour la crevette, le crabe et le homard, l’empêche d’assurer sa rentabilité.

Ottawa a aussi refusé la demande de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche d’obtenir une exemption au visa, maintenant imposé aux Mexicains pour rentrer au Canada, afin d’obtenir des travailleurs étrangers pour l’usine.

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