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Campements de sans-abris : Rimouski encadre l’itinérance

Un règlement adopté le 22 avril prochain
Anthony, dans sa tente au parc de la Gare (Photo journallesoir.ca)

Rimouski va adopter un règlement afin d’encadrer l’itinérance sur son territoire. Le conseil municipal va donner une motion lundi soir pour ce règlement en vue de son adoption le 22 avril.

La future réglementation prévoit qu’une personne en situation d’itinérance pourra ériger un abri temporaire sur le domaine municipal.

Or, certaines zones spécifiques sont exclues pour l’implantation d’un abri temporaire. On en compte près d’une dizaine dont le parc de la Gare, les terrains et modules de jeux, les voies publiques ou les quais ainsi que les abribus.

À l’inverse, les itinérants pourront notamment s’installer au parc Beauséjour. Les abris temporaires seront permis de 20 h à 7 h lendemain du 2e dimanche de mars jusqu’au 1er dimanche de novembre.

En dehors de cette période, l’installation d’un abri temporaire sera possible de 19 h à 7h.

Déplacer le problème ?

Le maire, Guy Caron, refuse de dire que la Ville déplace le problème ailleurs qu’au parc de la Gare.

« On balise ce qui sera permis et non permis. On avait une situation centrale qui était problématique, mais qu’on a toléré. Nous avons développé d’autres options. Ce qu’on veut éviter, c’est de judiciariser le problème. Il nous manquait des solutions alternatives. Là, il y en a avec le nouveau règlement », indique-t-il.

La chef de division Culture à la Ville de Rimouski, Audrey Dubé-Loubert, le maire de Rimouski, Guy Caron et le directeur de l’organisme En Tout C.A.S, Luc Jobin. (Photo courtoisie)

L’été dernier, une quinzaine de personnes itinérantes ont dormi dans les kiosques du marché public. Les personnes qui ne respecteront pas le règlement pourront ultimement recevoir un constat d’infraction.

« Le projet de règlement permet de venir affirmer le droit de s’abriter des personnes se trouvant en situation d’itinérance, tout en établissant un cadre concret sur les responsabilités de part et d’autre. Cet encadrement n’a pas pour but de délivrer des constats, mais vise plutôt à favoriser la cohabitation sociale, la tolérance et le respect des droits de chacun », estime Audrey Dubé-Loubert, chef de division Culture à la Ville de Rimouski.

Travailleurs de rue

Par ailleurs, les membres de la cellule de crise attendent toujours l’aide financière du gouvernement du Québec pour l’ouverture d’un refuge permanent.

« Notre équipe de travailleurs de rue sera présente sur le terrain en vigie et en sensibilisation et pour s’assurer d’agir en tant que courroie de transmission de l’information aux personnes en situation d’itinérance. Notre objectif est d’avoir une approche humaine et des balises claires, au bénéfice de tous », explique le directeur de l’organisme En Tout C.A.S, Luc Jobin.

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