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Agression sexuelle : la sentence d’Alexandre Gagné en mai

Policier de la Sûreté du Québec et réserviste des Forces armées canadiennes

Les représentations sur sentence du policier de la Sûreté du Québec au poste de Rimouski-Neigette et réserviste des Forces armées canadiennes, Alexandre Gagné, 28 ans, reconnu coupable d’agression sexuelle par la juge Hélène Bouillon, auront finalement lieu le 15 mai au palais de justice de Rimouski.

Elles devaient initialement se tenir le 1er mars, mais l’accusé décidé de changer d’avocats avant cette étape, ce qui a eu l’effet de reporté le dossier à ce jeudi 11 avril pour fixer une nouvelle date puisque la nouvelle avocate de l’accusé, Me Ariane Gagnon-Rock, avait besoin de temps pour se préparer.

« Mon client m’a retiré le mandat. Je vous demande donc de cesser d’occuper », a mentionné son ancien avocat, Me Jean-François Boucher, le 1er mars dernier. Me Boucher a représenté l’accusé lors du procès de trois jours du 25 au 27 septembre 2023 au terme duquel la juge de la Cour du Québec, Hélène Bouillon, avait reconnu l’accusé coupable, le 11 décembre.

Aucun doute raisonnable

« La Défense n’a suscité aucun doute raisonnable. Il y a des incohérences dans le témoignage de l’accusé. Les gestes posés par l’accusé ont porté atteinte à l’intégrité sexuelle de la plaignante. Les messages envoyés le soir même par l’accusé confirment que les attouchements étaient de nature sexuelle. Le tribunal vous reconnaît coupable », a tranché la magistrate après avoir repris l’ensemble des témoignages.

La juge a insisté sur la notion de consentement. Elle estime que rien dans la preuve ne démontre que la plaignante aurait pu consentir à des attouchements de nature sexuels.

« C’est toujours l’accusé qui a relancé les allusions de nature sexuelles et ce n’est pas parce que la plaignante ne lui a pas demandé d’arrêter qu’elle était intéressée, même si l’accusé considère que la porte n’a jamais été fermée ».

Des attouchements aux fesses

Les gestes reprochés au policier consistent en des attouchements aux fesses de la plaignante lors d’une fouille préalable à un entraînement aux combats rapprochés le 13 avril 2021 au manège militaire de Rimouski.

La preuve démontre que l’accusé et la plaignante ont discuté à plusieurs reprises sur Snapchat entre 2019 et 2021.

« Au début, les discussions sont professionnelles, mais à un certain moment, l’accusé tient des propos à connotation sexuelle émettant notamment le désir de la menotter. La plaignante s’est dite incommodée par ce genre de commentaires », a rappelé la juge.

La Défense a demandé la confection d’un rapport présentenciel qui a été ordonné par la juge Bouillon et qui guidera le tribunal dans l’imposition d’une peine juste et appropriée à l’accusé. L’accusé demeure en liberté d’ici là.

Une ordonnance de non-publication a été prononcée par le tribunal sur tous les détails permettant d’identifier la présumée victime.

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