« Un budget pour les intérêts de Justin Trudeau »
Maxime Blanchette-Joncas dénonce vivement l'exercice financier du gouvernement libéralMaxime Blanchette-Joncas dénonce un budget fédéral qu’il juge d’ingérences dans les champs de compétence du Québec et qui servira bien davantage les intérêts électoraux de Justin Trudeau que les citoyens.
Selon le député de Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques, l’exercice de la ministre des Finances, Chrystia Freeland, entraînera des conflits juridictionnels à répétition et ralentira la prestation de services aux citoyens.
Le Bloc Québécois dénonce, entre autres, l’imposition au Québec et aux municipalités de priorités fédérales en matière de logement, l’imposition de conditions en infrastructures sous la menace de priver les provinces des fonds, le financement d’une assurance médicaments fédérale et de soins dentaires fédéraux, l’imposition de conditions à Hydro-Québec pour l’obtention d’un crédit d’impôt, ainsi que l’annonce d’un projet de loi sur des normes pancanadiennes de soins de longue durée.
« On jurerait un budget provincial. Or, pendant que les libéraux jouent aux apprentis sorciers dans les champs de compétence du Québec, on est en droit de se demander qui s’occupe des domaines de juridiction fédérale comme la gestion des frontières, la hausse des pensions de vieillesse ou l’assurance-emploi, par exemple. C’est le pire scénario pour répondre aux besoins criants et urgents des citoyens du Bas-Saint-Laurent », déplore monsieur Blanchette-Joncas.
Des promesses électorales
Pour le représentant bloquiste, le budget fédéral ne sert que Justin Trudeau, son maintien au pouvoir immédiat par le NPD et ses visées électoralistes en 2025.
« Les libéraux avaient déjà effeuillé dans les médias les principales mesures du budget, notamment en matière de logement, d’infrastructures, et de défense. Or, la majorité des sommes promises sont prévues pour 2026-2027 et les années suivantes, bien au-delà de la date butoir pour les élections fédérales. Par exemple, 97 % du 1,1 milliard consacré à accélérer la construction d’appartements est budgété après l’élection, tout comme 91 % du 1,5 milliard prévu dans le nouveau Fonds pour les infrastructures liées au logement », indique Maxime Blanchette-Joncas.
Il insiste que la même situation s’applique aux 88 % des sommes promises avec l’assurance médicaments, 88 % du soutien à la recherche et 87,5 % des sommes pour renforcer l’avantage du Canada en intelligence artificielle.
« Des 73 milliards promis en réinvestissement dans la défense sur 20 ans, moins de deux sont budgétés avant l’élection. Cet exercice n’est pas un budget, c’est la plateforme électorale des libéraux. Ce n’est pas un plan de redressement de l’économie canadienne, c’est au mieux un plan de redressement des sondages faméliques de Justin Trudeau », a illustré le député de Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques.