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Chasse et pêche

Première chasse historique du dindon dès le 26 avril

La zone 2 Bas-Saint-Laurent s’ouvre à la chasse du dindon sauvage au printemps 2024 et celle-ci va donner accès aux amateurs de ce type de chasse à une zone plus rapprochée pour les chasseurs de l’Est, et de la Gaspésie. (Photo courtoisie André Morin)

La première chasse du dindon sauvage se tiendra enfin, du 26 avril au 7 mai 2024, dans la zone 2 Bas-Saint-Laurent.

Cette chasse printanière historique du grand oiseau gibier se tiendra pendant 12 demi-journées.

Selon nos observateurs, la chasse s’annonce bonne à très bonne partout où le dindon est dans la cible des chasseurs. Cette chasse sera toutefois interdite à l’automne.

Ce nouveau produit était attendu depuis longtemps par les amateurs de ce grand oiseau gibier dans l’Est-du-Québec, lesquels devaient se rendre vers l’ouest, jusqu’en Outaouais et le Centre du Québec, pour s’adonner à cette activité cynégétique.

Mais comme on dit, « ça sentait bon », le dindon s’en venait.

De 2003 à 2013, la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (FédéCP) entreprenait l’introduction de dindons sauvages, d’abord en Outaouais, puis au Centre-du-Québec et en Mauricie.

Chasser le dindon sauvage exige une formation obligatoire en ligne. (Photo courtoisie Jean Boutin FédéCP)

Dès lors, les populations ont entrepris de coloniser le sol québécois.

Aujourd’hui, en plus du Bas-Saint-Laurent, des dindons sont observés au sud de Rimouski, à Saint-Marcellin, de Mont-Joli à Saint-Donat, dans la Vallée de La Matapédia et même au-delà de la réserve faunique des Laurentides, jusqu’au Saguenay-Lac Saint-Jean.

Un peu d’histoire

Au Québec, l’apparition du dindon sauvage est récente. Les premiers individus en milieu naturel ont été aperçus en Montérégie en 1976 et la première nidification a été confirmée en 1984 en Estrie.

Vers la fin des années 1980, on estimait à moins d’une centaine d’individus la population de dindons sauvages au Québec.

De 2003 à 2013, des opérations de relocalisations ont eu lieu en Outaouais, au Centre-du-Québec et en Mauricie afin d’accélérer sa colonisation en sol québécois.

Les premières observations du dindon dans la zone 2 Ouest du Bas-Saint-Laurent remontent en 2015, à Saint-Fabien-de-Panet. Puis dans les secteurs de La Pocatière, Kamouraska et Rivière-du-Loup. (Photo FédéCP)

La chasse annuelle du dindon sauvage est permise depuis 2008. La récolté est passée de 584 à 10 111 dindons en 2023 dans les 12 zones permises, dont certaines offrent une chasse automnale.

De la 3 à la 2

Dans la zone 3, les dindons « débordent » dans la zone 2, où on y voit des groupes de 20 à 30 dindons.

De Montmagny à Rivière-du-Loup, des observateurs notent une bonne quantité de dindons. Dans la zone 3, on a dénombré des groupes de 80 et même 250 dindons par endroits.

La chasse printanière est d’ailleurs prolongée dans la zone 3 ou la limite de prises passe d’un à deux dindons comme dans les zones 11, 26 et 27.

Il y aura aussi une première chasse d’automne dans les zones 3, 9 et 11. Ces modalités visent à offrir une chasse adéquate pour ce gibier, et limiter sa croissance.

À l’automne, dans les zones 3 à 11, le chasseur peut récolter un dindon avec ou sans barbe. 

À noter que le dindon sauvage se chasse l’avant-midi seulement, 30 minutes avant le lever du soleil, jusqu’à midi. Le dossard orangé n’est pas obligatoire.

Un chasseur peut récolter trois dindons sauvages par année, soit deux au printemps et un dans certaines zones à l’automne. Les captures se répartissent selon les zones de chasse.

Voir la règlementation en ligne en cliquant sur ce lien.

 

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