Autoroute 20 : « La députée Dionne ne sait pas de quoi elle parle »

Le président de l’Association des citoyens en faveur du prolongement de l’autoroute 20, Pierre-Paul D’Anjou, estime que la députée de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Amélie Dionne, « ne sait pas de quoi elle parle » lorsqu’elle laisse planer le doute sur la suite envisagée entre Trois-Pistoles vers le district Bic à Rimouski.

Dans une entrevue accordée, la semaine dernière, à l’émission « Même fréquence » de Radio-Canada, la représentante caquiste a fait savoir que Québec évaluait deux options pour la suite du projet : l’autoroute 20 ou l’amélioration de la route 132.

« Les gens qui sont de chaque côté de la 132 entre Trois-Pistoles et Le Bic sont pollués par le bruit, l’odeur d’essence des camions lourds et les risques d’accident chaque fois qu’ils sortent de leur cour. C’est encore plus vrai pour les producteurs agricoles. Une 132 améliorée ne réglera pas ces problèmes. Je ne comprends pas la sortie d’Amélie Dionne, qui est venue contredire sa ministre régionale (Maïté Blanchette-Vézina, députée de Rimouski) en parlant d’une 132 améliorée », commente monsieur D’Anjou.

Des déceptions

Il se dit déçu du silence des élus municipaux de la MRC de Rimouski-Neigette dans le dossier.

« Nous n’avons reçu aucun appui du maire de Rimouski ou du préfet de la MRC dans nos actions. Lorsqu’une pétition à été lancée pour améliorer la 20 entre Rimouski et Mont-Joli, le préfet de La Mitis et le maire de Mont-Joli ont tout de suite fait connaître publiquement leur appui ».

Pierre-Paul D’Anjou déplore aussi la sortie du Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent.

« Les véhicules lourds qui ralentissent la circulation sur la 132 causent de la pollution. Plus les véhicules demeurent longtemps sur la route, plus ils polluent. Une autoroute permet de circuler plus vite et donc de moins polluer et de dépenser moins d’essence ».

Monsieur D’Anjou rappelle que Tourisme Bas-Saint-Laurent travaille sur un projet de cyclotourisme le long de la 132.

« Le bout qui pose problème est celui où il n’y a pas d’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Bic ».

Faits rectifiés

Concernant son entrevue à Radio-Canada, Amélie Dionne a tenu à rectifier les faits, concernant l’éventuelle construction d’un pont à Notre-Dame-des-Neiges et la possible amélioration de la route 132 entre Trois-Pistoles et Rimouski.

« On est loin de l’appel d’offres de construction d’un pont. On veut faire les étapes correctement dans le respect de l’environnement et en collaboration avec les citoyens », a-t-elle affirmé à TVA-CIMT.

Madame Dionne précise toutefois qu’il est beaucoup trop tôt pour en arriver à une telle conclusion et que plusieurs autres études devront être effectuées avant qu’une décision soit prise.

« On veut aller en appel d’offres pour trouver la meilleure solution pour un prolongement d’autoroute, mais en tenant compte justement de la 132. Le prolongement de l’autoroute 20 ne se fait pas indépendamment de la route 132 actuelle, qui est incluse dans les diverses études d’opportunités. Ce qu’on souhaite, c’est vraiment de regarder toutes les possibilités en tenant compte de la route 132 actuelle », poursuit la députée de Rivière-du-Loup-Témiscouata.

D’autre part, le ministère des Transports a annoncé que l’accès de la route, menant aux travaux préparatoires pour l’éventuelle construction du pont de 600 mètres qui enjambera la rivière des Trois-Pistoles, a été fermé au public, vendredi dernier.

Le MTQ veut éviter d’autres gestes de vandalisme comme ceux commis sur ses équipements, la semaine dernière.