« Les zecs ne sont pas des parcs à neige gratuits »
Le président du Réseau ZEC, Guillaume OuelletLe Réseau Zec maintient une fin de non-recevoir à l’endroit de motoneigistes qui réclament la libre circulation sur les zecs. Son président, Guillaume Ouellet, recommande aux gestionnaires de prendre possession de leur territoire à l’année longue avant qu’il ne soit trop tard.
Les zecs s’ouvrent de plus en plus aux activités hivernales et elles ont le mandat de s’autofinancer.
« Les zecs ne sont pas des parcs à neige gratuits. Leur développement passe par là. Nous allons démontrer au gouvernement que notre réseau est uni et solide », estime le président du Réseau ZEC, en entrevue cette semaine à « Rendez-Vous Nature ».
À la suite du litige qui a opposé des motoneigistes sur la Zec Martin-Valin, il y a deux ans, la Zec Batiscan-Neilson dans Portneuf a réaffirmé sa ferme volonté, en assemblée générale le 9 avril dernier, d’exiger des frais de circulation aux motoneigistes.
Une pratique qui selon Guillaume Ouellet, pourrait s’étendre à toutes les zecs de la province.
« Ce dossier a migré vers cette zec. Pour le moment, c’est localisé, mais le mouvement s’annonce provincial », selon le #1 des zecs du Québec.
Autofinancement = développement
Le Réseau Zec prépare un plan de développement majeur.
« Mon message aux gestionnaires des zecs est clair. Prenez possession de vos territoires, avant que d’autres organismes ou individus les exploitent l’hiver à votre place. Les zecs sont d’abord des territoires de chasse et de pêche. Nous avons un devoir de protection de ces territoires fauniques », tranche le président Ouellet.
En janvier dernier, la Zec Batiscan-Neilson a imposé des frais de passage aux motoneigistes, hors du sentier fédéré.
Le Club Motoneige Saint-Raymond a réagi par lettre en rappelant que des propriétaires terriens refusent cette facturation et qu’ils pourraient interdire le passage gratuit des motoneigistes sur leurs terres, et ailleurs au Québec.
Ce qui pourrait court-circuiter le réseau des sentiers fédérés.
« Zecs prises en otage »
« Les zecs sont prises en otage parce que l’une d’elles s’ouvre aux activités hivernales et veut s’autofinancer. Le droit quotidien de circulation sur une zec doit s’appliquer à l’année longue. Bravo à Batiscan-Neilson d’avoir permis aux motoneigistes de circuler gratuitement sur son territoire pendant toutes ces années », commente Guillaume Ouellet, pour qui il y a erreur sur la personne.
« Ces propriétaires terriens doivent se virer vers la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec et non vers les zecs. On ne négociera pas avec tous les petits opposants. On va régler les motoneiges et les VHR au plan provincial ».
En somme, selon ce dernier, les zecs n’empêchent par les motoneiges sur le territoire.
« Ça coûte de quoi pour circuler sur les sentiers fédérés. Nous, on doit protéger nos territoires et encadrer les motoneiges. En s’autofinançant l’hiver, nous allons pouvoir offrir des services de gîtes et payer des patrouilleurs pour la sécurité des motoneigistes. Il n’y a pas de problème, c’est aussi simple que ça ».
On peut entendre ou réentendre cette entrevue en cliquant sur le lien ci-dessus.