Ottawa protégerait un loup et ses hybrides, dont le coyote

Un projet du gouvernement fédéral vise la protection du loup de l’Est, mais pas celle des orignaux et des cerfs de plusieurs zones du Québec dont les Laurentides, le Nord du Québec et la Côte-Nord, qui seraient impactés par cette décision.

Le monde de la chasse est souvent la cible de politiques et de politiciens qui vont à l’encontre des chasseurs et de la grande faune elle-même.

En entrevue à « Rendez-Vous Nature », le docteur en biologie, Serge Larivière, chercheur scientifique et directeur général de l’Office de la sécurité économique des chasseurs cris sonne l’alarme.

Comme ce fut le cas lors du récent congrès de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (FédéCP).

En décembre 2023, Ottawa et son ministre Steven Guilbault ont déclaré le loup de l’Est comme une espèce menacée.

Un loup de l’Est serait composé d’autant d’espèces hybrides. Une espèce de loup qui n’existe pas dans la province, selon Québec. Serge Larivière félicite le ministère de la Faune de se tenir debout dans ce dossier.

Tout a commencé au parc Algonquin

Lors de cet entretien, Serge Larivière rappelle que c’est le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, qui a ciblé le loup de l’Est comme une espèce menacée.

Tout a commencé au parc provincial Algonquin, en Ontario. En protégeant le loup de l’Est, Ottawa interdit du même coup la chasse et le piégeage à tous les canidés, hybrides ou non, incluant le coyote. Autant de prédateurs des faons des originaux et des cerfs.

Avec la protection des canidés, l’expansion de canidés serait quasi incontrôlable, puisque seules la chasse et le piégeage demeurent les meilleurs outils pour réguler l’expansion des différentes espèces fauniques.

Serge Larivière craint des impacts énormes sur la grande faune de l’Ontario, ainsi que sur celle limitrophe de l’Abitibi-Témiscamingue, de l’Outaouais jusqu’au Nord-du-Québec, partout au nord du fleuve Saint-Laurent, incluant la réserve faunique des Laurentides.

« Écrivez au PM et à vos députés »

Même si les consultations, discrètes, sont passées, le scientifique garde espoir et demande l’appui des chasseurs et des trappeurs.

Comme écrire au premier ministre du Québec et aux ministres concernés pour les informer de leur appui au ministère responsable de Faune et des impacts potentiels sur la grande faune du Québec, découlant d’une proposition du gouvernement fédéral.

« Ce dossier implique tout le monde de la faune », tranche le scientifique.

Pour écouter Serge Larivière, cliquez sur le lien ci-haut.